S'il est une silhouette bien connue dans la ville d'Alençon, c'est bien l'homme au chapeau, infatigable et quotidien photographe de notre bonne cité normande et nonobstant à taille humaine. De mes nombreuses promenades et pérégrinations photographiques en sa compagnie, j'ai appris à avoir un regard neuf sur les choses et les personnes. Bien sûr, en tant qu'instructeur bénévole au sein du Club Photo d'Alençon, il m'a apporté les bases nécessaires de son art, techniques que j’applique à mon style et surtout à mes appareils qui ont la particularité d'être de petite taille (hybride ou compact).
Comme je lui sers régulièrement de modèle pour ses photos de rue (Voir son Flickr), il me rend souvent la pareille (photo 😉). Si j'ai en général un style à moi quand je photographie la nature (Voir mon Flickr), en la présence de Tonton Gilles, j'ai tendance à imiter son style très urbain tout en conservant mes petites manies comme le contre-jour. Je vous propose ainsi une sélection de quatorze portraits pris entre 2017 et 2021 de mon peintre de lumière préféré, portraits d'un homme mais aussi de notre chère cité alençonnaise.
Halle au Blé 2017 |
Champ Perrier 2018 |
Quand je suis avec Tonton Gilles, j'ai tendance à privilégier le monochrome, ce qui ne m'empêche pas de céder à ma manie du contre-jour. Pour obtenir des rayons comme ceux-ci, il me faut ouvrir à f/22. Cette boule de Noël par cette belle journée d'octobre ne laisse pas d'intriguer.
Arboretum 2018 |
Cette photo est peut-être ma préférée et d'ailleurs, une version légèrement plus sombre se trouve dans ma rétrospective 2018. Avec cette lumière, il est impossible de faire ce genre de photo à main levée a fortiori avec un petit compact Sony. Il s'agit de ma première expérience avec un trépied. Comme je ne voulais pas trop dépenser, j'avais acheté un minuscule trépied chez Lidl ; celui-ci était très instable et j'ai eu beaucoup de mal à faire les réglages dans cette lumière de décembre. Après avoir mis le retardateur, j'ai fait un cliché à 1/3 de seconde et la magie a opéré. Pour moi qui suis un lecteur de Simenon, ce portrait de dos me fera toujours penser aux descriptions de la silhouette de Maigret méditant dans la brume au bord d'un canal, même si en l'occurrence il s'agit de la rivière Sarthe.
Rue de Fresnay 2018 |
L'exercice du jour consiste à effectuer des clichés en pose longue pour saisir les traînées lumineuses des véhicules. Le trépied est obligatoire pour cette pose de 5 secondes. Mes photos de traînées ne sont pas satisfaisantes seule celle-ci, habitée par l'homme au chapeau à l'heure bleue possède assez de poésie pour être conservée.
Champ Perrier 2019 |
La même boule de Noël qu'en 2018 mais un 22 décembre... Ombre et lumière, heure bleue et grande profondeur de champ pour 6 secondes de pose effaçant les promeneurs. L'immobilité est donc requise pour mon modèle.
Parc Simone Veil 2020 |
Fin 2019 ouvre un nouveau parc dans l'enceinte de l'ancienne prison sise dans ce qui restait de la forteresse du Moyen-Age. Une réussite de pierre et de métal, nous y retournerons souvent pour y effectuer maints clichés. Dans celui-ci datant de juin 2020, le noir et blanc partiel accentue le côté minéral du lieu.
Parc Simone Veil 2020 |
Parc Simone Veil 2021 |
Un dernier contre-jour face aux monumentales portes en acier Corten du parc Simone Veil. Le compact utilisé n'ouvre qu'à f/8 mais j'ai quand même de beaux rayons. Comme pourrait dire ce calembourgeois décalé de Gilles : cette photo, il fallait la flare !
J’adore la photo intitulée arboretum 2018. Elle est intrigante et a un côté effrayant.
RépondreSupprimerTrès jolies
RépondreSupprimerElles ont souvent un côté mystérieux et pour une que j'adore un petit côté coquin, malin au parc simone veil.
La photo rue de la juiverie est drôle avec des couleurs très lumineuses, contrastées...on croirait un tableau