Photo Josette |
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Ne reste plus que la remontée du Gouët et nous arrivons bientôt à Plérin dans le quartier St Laurent mais avant, nous pique-niquons au soleil sur des rochers au bord de l'immense baie.
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Etape 14 : 25 juin Plérin - St Quaix Portrieux (23,5 km - 672 m D+)
Y r'pleut ! Nous n'avons pas le choix, nous zappons la Pointe du Roselier pour rejoindre directement la plage des Rosaires. Le contraire nous eût porté l'étape à plus de 30 km, ce n'eût pas été raisonnable d'autant que le sentier en direction de Binic n'est pas des plus plats. Sous une pluie fine constante, nous attaquons la première partie du trajet bien pentue et rendue glissante par cette météo décidément bretonne. Nous croisons à plusieurs reprises les différentes classes d'une école qui a eu la bonne idée de faire sa sortie nature ce jour, ce qui me fait remémorer quelques voyages scolaires bien arrosés.
Etape 15 : 26 juin St Quaix Portrieux - Plouha (21,9 km - 886 m D+)
Temps calme et légèrement humide en quittant St Quaix, c'est presque l'idéal pour des Lutins de la forêt d'Ecouves. Tant mieux car on va grimper sur les plus hautes falaises de Bretagne à Plouha (104 m). Grimper une centaine de mètres, ce n'est pas un problème mais grimper puis descendre puis grimper puis descendre et ainsi de suite...
Après un café pris à Port Goret, le ton est donné. Ce ne sera pas l'étape la plus facile... En tout quatre bonnes heures de marche pour dépasser la pointe de Plouha, les falaises se font de plus en plus escarpées.
Une fois de plus la météo gribouille ne rend pas justice à la magnificence du paysage. Dans cette zone, nous rencontrons pas mal de monde, le terrain n'étant pas trop compliqué jusqu'à Gwin Zegal où les bateaux sont amarrés à des pieux, en fait des troncs d'arbres qu'il faut changer régulièrement.
Ici, nous pique-niquons rapidement car la bruine se fait pluie... La remontée de la falaise est vraiment trop dure, nous profitons de la marée basse pour passer par l’estran jusqu'à Port Moguer et sa digue en granite rose, là la pente est plus douce.
Jusqu'à la plage Bonaparte, les choses restent simples mais quand nous dépassons ce haut lieu de la Résistance, le GR redevient sauvage, escarpé, encombré. La fin du parcours est très physique, surtout quand il faut quitter le GR pour rejoindre notre camping à partir de la pointe de la Tour. C'est plus de la chute à travers la végétation humide plutôt que de la descente.
Le beau temps revient pour cette dernière étape, l'Anse de Bréhec prend un air plus aimable quand nous la quittons. Le chemin sera court mais quand même assez physique comme qui dirait...
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Malheureusement, certaines falaises étant trop dangereuses, le GR nous fait passer plusieurs fois par la route. Une fois sur les hauteurs, nous pouvons entr'apercevoir la fin de notre périple au-delà de la pointe de Plouézec : l'anse de Paimpol et ses îles et plus au loin l'île de Bréhat si prisée des touristes.
Pique-nique avant d'aborder des parties plus plates de l'anse de Beauport dont nous visitons brièvement l'abbaye. Cette fin d’étape ressemble un peu à notre départ deux semaines plus tôt, nous retrouvons de grandes étendues marécageuses comme dans la baie du Mt St Michel.
L'ambiance est plutôt calme. Nous sommes cependant hélés par une jeune fille accompagnée de son papa. Elle porte un maillot jaune et tient un vélo à la main, ils veulent que je les prenne en photo, ce que je fais aussitôt. Nous continuons en passant par une zone de loisirs avec piscine d'eau de mer et sable mais curieusement il n'y a personne, pourtant on est dimanche...
Nous arrivons au port de Paimpol en suivant la côte. Précédemment, nous ne voyions pas un chat mais maintenant, c'est la foule. Tout le quartier du port est blindé mais il y a assez de bars pour que nous trouvions une place à une terrasse. Nous optons pour caïpirinha et calmars grillés, faut pas faiblir. Je demande à la plantureuse serveuse pourquoi la ville est aussi animée ce dimanche. "Ben, ils attendent le Tour de France." Ah oui, je savais bien que le Tour passait en Bretagne mais j'ignorais qu'il passait par Paimpol. Sur ce, on entend du barouf et nous voyons un long serpent multicolore se dérouler à une centaine de mètres de nous. En deux minutes c'est plié, la foule se disperse pour se jeter sur les dernières places en terrasse. Nous faisons une balade sur les quais et fixons par un cliché un point définitif sur notre aventure bretonne de 2021 :
L'appartement loué pour la nuit est plus que confortable, il ferait un bon point de départ pour une session 2022... Le retour en train du lendemain se fait tranquillement avec un gros arrêt à Guingamp. En fait quand je dis tranquillement, je manie la litote car en fin de parcours, notre rame mettra 2h35 pour effectuer les 50 derniers kilomètres entre Le Mans et Alençon c'est à dire à peine 20 km/h de moyenne. J'ai failli descendre pousser...
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