jeudi 8 juillet 2021

GR 34 2021 : Etapes 5 à 8


 

Etape 5 : 16 juin St Malo - St Briac sur Mer (23 km - 609 m D+) 


Il fait beau... plus pour longtemps. Quittant St Malo, nous franchissons le barrage de la Rance pour aller grimper vers Dinard. La progression se fait en grande partie en sous-bois. Le GR nous fait croire que nous sommes en pleine nature alors que la zone est densément peuplée.


La Pointe de la Vicomté nous offre une vue splendide sur la Baie du Prieuré. Il ne reste plus qu'à descendre vers la plage du Prieuré où nous prenons un café juste à côté d'une réunion professionnelle de femmes coaches spécialistes en formation. Les deux animatrices me font aussitôt penser à nos chères inspectrices et conseillères pédagogiques qui masquaient leur incapacité à enseigner par un vocabulaire ronflant, creux et émaillé d'anglicismes maladroits du type présentiel, distanciel, sécure ou relevant. J'ai vite envie de distribuer des baffes en présence mais je me tiens finalement à distance, c'est plus sûr et pertinent !


 Nous entamons le long tour de Dinard sous les remparts, excellente surprise ! Le panorama est magnifique et souvent surprenant comme cette vue vers St Malo :


Las, le temps se couvre en quittant Dinard et la côte de St Lunaire se fait bien grise... Nous arrivons à St Briac où nous dormons chez une charmante comédienne qui chôme en Bretagne et finance son loyer en sous-louant une chambre de son petit logement aux touristes. C'est ça qui est chouette dans ce genre de vacances, on voit de tout. Nous mangeons le soir sur une plage proche d'un peu de pain et de sardines. Le mauvais temps qui se précise nous fait croire que nous sommes seuls en ce vaste lieu comme si le Monde nous appartenait... rêve de vieux adolescents.

Etape 6 : 17 juin St Briac sur Mer - St Cast le Guildo (22,4 km - 317 m D+)

Le petit déjeuner était compris dans le prix de la chambre mais je n'ai pas dû comprendre... 1/2 verre de jus d'orange pour deux et le pain qu'il faut décongeler soi-même.... Notre hôte ne s'est pas levée et nous n'avons pas pu la saluer. Il bruine, il pleuviasse, il brougniasse. A partir de ce jour, nous n'allons pas souffrir de la chaleur, c'est ça de gagné. Nous longeons un moment l'immense golf de St Briac et nous nous dirigeons vers le sentier des douaniers. St Briac est connu pour ses très belles villas accrochées au bord de mer, si bien accrochées que certains n'apprécient pas les va-nu-pieds. Il faut dire qu'ici il y du beau linge comme un ancien secrétaire d'état américain ou un ancien ministre de l'environnement et quand on se soucie de son environnement, on ne laisse pas n'importe qui s'y balader. Nous nous engageons cependant sur les sentiers côtiers dûment balisés par la municipalité.


Ah, zut, demi-tour ! Les riches font de la résistance dans le coin. Bon, on va faire un peu de route. Nous passons à Lancieux pour acheter un peu de nourriture et longeons la côte en direction des marais.


Au fond de la baie, le GR semble pris de folie et part à l'opposé. Nous avisons une route fermée à la circulation car inondable, bonne idée car j'estime que nous économisons environ 3 km qui nous faisaient passer en pleine campagne. Nous avons décidé de zapper la presqu'île de St Jacut car nous en avons déjà fait le tour lors du trail des Ebihens, de plus il est difficile de trouver un logement en ce lieu presque aussi chic que St Briac. Donc, en quelques kilomètres, nous arrivons au Guildo dont nous pouvons voir les imposantes ruines du château. Nous faisons un arrêt bière et nous consommons deux spécialités locales. Ce sera une constante : nous ne consommerons que des bières bretonnes en Bretagne.

Quelques bières locales qui firent notre bonheur

A peu de distance se trouve notre chambre d'hôtes. Là, nous sommes accueillis royalement dans une grosse maison bourgeoise. Petit balade dans le bourg du Guildo où mon épouse repère un monument singulier dédié à un célèbre enrhumé...

Photo Josette

Etape 7 : 18 juin St Cast le Guildo - St Cast le Guildo (9,7 km - 344 m D+)



Ben, il pleut. Le tour de St Cast étant vraiment trop long, nous avons décidé de faire une petite étape histoire de profiter de la plage l'après-midi. Nous avions même emporté les maillots de bain. En fait, pour les photos sexy, c'est cuit.

En plus, malgré la petite distance, on prend cher au niveau grimpette. Heureusement que je n'avais pas programmé le tour complet.


Après en avoir bavé jusqu'à la pointe du Bay, nous arrivons à la plage de Pen Guen pour rejoindre le camping du même nom. La plage est immense et a un air de chabadabada, toi et moi oua badabada, encore un fois... mais mon épouse ne veut pas qu'on s'attarde à courir comme des chiens fous les cheveux dans le vent. Va comprendre. On a quand même pris une bière au bar de la plage où nous étions les seuls clients puis nous sommes allés au camping. Chouette, le "Mobile home" a le chauffage ! Re-chouette, il y a une laverie avec séchoir !

Etape 8 : 19 juin St Cast le Guildo - Plévenon (26,3 km - 690 m D+)


 En plus, il fait froid mais une fois la partie ouest de St Cast abordée, nous arrivons dans des lieux particulièrement sauvages et escarpés. Passée la pointe du Châtelet, nous apercevons une plage bienvenue pour pique-niquer de quelques victuailles étiques et rares car il n'y a aucun moyen de trouver à manger sur des kilomètres et nous avons omis de réserver à manger à l'hôtel du Petit Trécelin, il faut donc en garder pour ce soir...
 

 En regardant vers le sud, nous pouvons nous faire une idée du chemin qu'il reste à faire pour arriver au fond de la baie de la Fresnaye d'autant plus que nombre d'obstacles nous attendent comme le contour du Moulin de la Mer qui, heureusement est à marée basse. 
 

Un peu d'acrobatie en se mouillant à peine les pieds et nous économisons bien un ou deux km sur le GR. Arrivés au fond de la baie, nous coupons par la route pour remonter au nord, ça ira comme ça...
 

Le terrain devient campagnard puis sylvestre... le GR que nous reprenons nous fait passer par une forêt marécageuse digne de "La créature du Lac Noir". Ça glougloute partout, nous marchons dans la boue et ça monte, ça monte... jusqu'à ce nous arrivions au petit Trécelin. L'hôtel est carrément bien, les chambres sont des petits appartements séparés avec chauffage et le patron est très très sympa. Il connaît bien les randonneurs car il gère un des rares hébergements sur le chemin qui mène au cap Fréhel. C'est un ancien joueur de rugby de niveau national et nous sympathisons en buvant la bière. Un orage arrive et nous sommes heureux de n'avoir eu que de la pluie fine depuis le départ. Nous sommes littéralement crevés par cette étape. "D'autres ont renoncé, nous dit le patron, les gens ne se rendent pas compte de la difficulté du terrain et il y a des annulations, surtout par cette météo... au fait, un couple vient de décommander, ça vous intéresserait de manger ?" Tu parles Charles on ne demande même pas ce qu'il y a au menu, nous finissons la soirée devant un bon repas. A la bière de 18h, nous ajoutons ainsi un kir breton puis un verre de blanc. Dehors, il se met à tomber des cordes. Je crois qu'une fois retournés dans la chambre, nous avons regardé Arsène Lupin avec Georges Décrières et Marthe Keller mais je ne me souviens plus trop de la fin...


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