lundi 27 août 2012

Foulées de la Grotte à Jules 2012

Quand le Mustang m'a proposé d'aller courir les Foulées de la Grotte à Jules à Vignats (14) aux portes de l'Orne, c'est d'abord le nom croquignolesque de l'épreuve qui m'a séduit mais aussi cette histoire de Jules Lemaître qui rapporte de Lourdes (en 1923) par le train une statue bénie de la Vierge en la tenant sur ses genoux et qui ensuite construit une petite grotte pour abriter la statue. 

 C'est kitsch mais Jules y a mis tout son cœur, ça se respecte.
(photo de ma Josette)

Ceux qui me connaissent se doutent bien que ce ne sont pas des raisons religieuses qui m'ont attiré à Vignats mais plutôt une coïncidence géographique : Vignats se trouve à deux pas de Fourches, autre commune microscopique du Pays de Falaise et quand j'ai dit cela à ma Josette, elle m'a sorti une photo qui m'a convaincu de faire le voyage.


Sur cette carte postale datant du début des années 1920, se trouve la famille paternelle de mon épouse, la branche franque qui a donné les blonds aux yeux bleus de la tribu. Tous les protagonistes de la photo ont disparu et Jean, mon beau-père, le dernier des sept enfants (non encore né au moment du cliché), vient de nous quitter en mars.

 Saint Mustang  baigné par la lumière divine

Mon ami le Mustang a toujours de bonnes idées, c'est ce que je pense pendant que nous nous échauffons autour de Vignats en ce début de soirée d'été pendant que nos épouses baguenaudent du côté de la grotte. Nous découvrons encore un de ces superbes lieux de notre inépuisable Normandie, nous apprenons l'histoire de Jules, l'opiniâtre croyant et nous visitons le pays des ancêtres paternels de ma Josette.

Les Foulées de la Grotte à Jules sont plutôt bien fréquentées et je rencontre, entre autres, Véro qui va finir 1ère féminine en 43 min.

Elle est jalouse de mes chaussettes.

 Au moment de me positionner sur la ligne de départ, j'entends le verbe "poutrer", je me retourne et je découvre un nouveau Kikou qui m'apostrophe amicalement :


Gregnalex me dit qu'il va essayer de me suivre et moi, je ne lui dis pas que je vais l'attendre, on est Lutin ou on ne l'est pas... 

On m'a averti, ce n'est pas la peine de compter battre un record sur ce 10,2 km vu le profil des deux boucles ponctuées pas de sévères coups de cul. Je m'en aperçois dès le début, alors que j'aborde la première côte à 15,8 km/h. Je me retrouve en haut à 12 à l'heure, les poumons en feu et l'estomac dans la glotte.

Heureusement, la suite est fort réjouissante avec plusieurs kilomètres de descente en pente douce, ce qui me permet d'atteindre les 4 km en 17 minutes.


C'est après que ça se complique car deux raidillons ponctuent le dernier kilomètre de la boucle et je me sens comme une mouche imprudente fixée à du papier collant. Je me retrouve en-dessous de dix à l'heure en haut de la dernière côte après avoir perdu près de dix places. Bon, ben on va être réaliste et ne pas dépasser le 14 pour le deuxième tour, hein Lutin ?

Pendant ce temps, mon cher ami le Mustang s'exerce à la marche sportive, enfin, je crois...


Je retrouve un peu de souffle et une allure plus raisonnable au second tour. Le côté bon enfant de cette course de village et la sérénité de la campagne environnante ne m'incitent pas à poutrer outre mesure et je profite de l'instant tout en maintenant un bon rythme.

Dernier kilomètre : me voilà à nouveau à dix à l'heure en train de souffler comme un autocuiseur avec, à mes côtés, un petit jeune qui s'encourage lui-même à haute voix. Il faut dire que c'est un beau bébé et que grimper autant de viande sur un tel dénivelé, c'est du boulot !


Preuve que je suis en configuration bisounours, je ne me sors pas les tripes pour enfumer le jeune sur la ligne d'arrivée, préférant garder les restes de mon bol alimentaire à l'intérieur de ma personne.

Finalement, en 46'31", je me retrouve 46/186 et 6ème V2. Un résultat sympa pour une course de village sympa. Que demander de plus, d'autant que mon Mustang est lui aussi ravi de sa course.

Il grimace un peu car je viens de lui dire d'arrêter
 de brouter la berme pendant les compétitions...


Il ne nous reste plus qu'à faire un détour par Fourches où mon épouse pose sur le pont photographié 90 ans auparavant.


Sur la route du retour, le ciel normand nous joue une symphonie céleste sans cesse renouvelée. Emotion, retour aux sources, amitié et course à pied... Encore une belle journée d'été.



Merci à ma Josette pour les photos de la course

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Je faisais des recherches sur les Foulées de la Grotte à Jules, je suis organisateur de cet évènement et suis ravi de lire ces quelques lignes.
    Je suis heureux que cette course vous ait plu.
    Concernant FOURCHES, le Maire de la Commune M. Joel GOULARD a écrit récemment un livre sur sa commune et les familles qui y résidaient. Vous pouvez peut être le contacter, il aura peut être des renseignements à vous communiquer.
    J'espère vous retrouvez l'an prochain.
    Sportivement.
    Kévin DEWAELE

    RépondreSupprimer

Merci de passer le test de vérification de mots pour m'indiquer que vous n'êtes pas un robot.