mercredi 13 mars 2013

Petite musique de nuit

 12 mars 2013

Mozart : Eine kleine Nachtmusik (c'est ma sonnerie de téléphone)
"Allô le coach, t'es sûr qu'il faut courir ? 
- Vous faites comme vous voulez, les filles, moi je cours ; on est mardi non ?
- Euh, on va voir hein ?"

Mozart : Eine kleine Nachtmusik
 "Allô Thierry, y'a du monde à courir ce soir ?
- Ben, y'a moi, on est mardi, non ?
- Bon, ben ne nous attendez pas si vous ne nous voyez pas."

Mozart : Eine kleine Nachtmusik
"Salut Thierry, tu peux dire à Josette que je ne cours pas ?
- Te bile pas, elle ne court pas ce soir."

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ? Bien sûr, il fait moins un et il neige depuis ce matin mais on est mardi, non ? Ben, le mardi je cours. Voilà. Et puis, on est en mars et le printemps, c'est dans huit jours.

Rendez-vous chez Allain. Il ne court pas ce soir mais il a un mot d'excuse car il revient des fédéraux de cross FSGT à Marseille. On cause, on cause et personne n'arrive. Puis, soudain, deux types arrivent, fendant le blizzard. Albin et Simon, les deux cadets ont appris que leur entraînement du soir était annulé à cause de la neige. Mais le mardi, ils courent, non ? Alors, ils sont venus voir les vieux. Je vais faire quoi avec des gars qui courent le km en moins de 2'50" ???

Ouf, mon petit Thomas arrive enfin, un quadra pour assister le bientôt sexa ... 

"Bon les gamins, le mardi, c'est récup !
- T'en fais pas Lutin, nous aussi, on est en récup !"

Albin et moi, on se connaît bien ; je lui ai appris à lire il y a onze ans mais depuis, le petit Bin' est devenu grand et il court encore plus vite, décrochant récemment quelques titres régionaux.


 La vache, ça caille quand même un peu pour un mois de mars. Au bout d'un moment, je m'aperçois que mes sourcils et mes cheveux gèlent (je ne porte jamais de bonnet) mais mes mains se réchauffent progressivement pour arriver à une température correcte. Tant mieux, je ne porte pas non plus de gants. On est normand ou on ne l'est pas ; nos ancêtres cassaient la glace le matin en se levant pour se laver ...


C'est chouette, c'est comme si la ville nous appartenait, les pékins étant calfeutrés dans leurs boîtes, effrayés par ces intempéries inhabituelles. Décidément, jamais je n'ai regretté de partir courir quelle que soit la météo. La neige n'a pas cessé de tomber, le vent du nord n'a pas cessé de souffler, l'hiver nous offre un bonus.


 "Allez les jeunes, une dernière photo pour cette sortie mémorable. On fait un sacré quatuor de survivors."

Un petit kilomètre pour retourner seul à la maison, je pense déjà à la bonne soupe de ma Josette. La neige comme le soleil sont des cadeaux de la nature ; nous eussions été bien nigauds de ne point en profiter !


 

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