Les coléoptères
Eux, on les connaît bien. Chacun a appris à l'école qu'ils ont deux ailes et deux élytres comme la coccinelle. Nous allons commencer par un petit coléoptère au nom pétaradant : le Clairon des abeilles. Non, sa fonction n'est pas de réveiller les abeilles le matin pour qu'elles aillent au turbin, c'est plutôt de pondre ses œufs dans les nids d'abeilles sauvages. Les larves du Clairon vont ensuite se nourrir en dévorant les œufs et les larves présents dans le nid. Les abeilles domestiques, plus à cheval sur le ménage, ne craignent généralement rien tant que leur ruche est bien tenue.
Trichodes apiarius
Passons maintenant aux chrysomelidae, une famille de coléoptères qui donnent des maux de têtes à ceux qui essaient de les identifier tant sont importantes les variations de couleur à l'intérieur d'une même espèce (J'en ai moi-même identifié trois espèces dans mon petit jardin normand : Herbacea, Americana, Bankii). En fait, pour savoir à qui on a affaire, il faut regarder le kiki du monsieur dont la taille peut parfois atteindre les deux tiers ou plus de la longueur totale de son corps. Enfoncés les ânes et autres mustangs.
Commençons par Oreina collucens :
Oreina collucens
Puis la Chrysomèle alpine des Composées identifiable plutôt par la plante sur laquelle elle se trouve que par sa couleur :
Oreina cacaliae
Et enfin Oreina gloriosa identifiée aussi par son hôte :
Oreina gloriosa
Passons aux cetoniidae. Vous connaissez certainement la Cétoine dorée, bel insecte vert métallisé qui séjourne peut-être dans votre jardin et dont les larves sont malheureusement confondues avec celles du hanneton alors qu'elles sont d'excellents auxiliaires pour la formation du compost ; eh bien, j'en ai déjà photographié des spécimens partiellement ou totalement rouge foncé. C'est pourquoi, quand j'ai photographié l'insecte qui suit, j'ai cru à une variation naturelle de la couleur de Cetonia aurata. Que nenni, il s'agissait en fait d'une Protetia cuprea bourgini. Désolé, cette cétoine n'a pas de nom plus facile à retenir.
Protetia cuprea bourgini
Et maintenant, trois coléoptères qu'on a peu de chances de rencontrer en dehors des zones montagneuses. D'abord, le Dascillus cervinus qui se présente fièrement à vous du haut de ses 11 à 12mm. Il faut dire qu'il est unique car il est le seul représentant de sa famille (dascillidae) en Europe. Il vit essentiellement au voisinage des fleurs des régions montagneuses à proximité des ruisseaux.
Dascillus cervinus
Voici ensuite la verte et fort jolie Cicindèle des Alpes. Ce petit prédateur mangeur de fourmis et autres petits insectes vit sur des espaces dégagés caillouteux ou sablonneux. On peut la rencontrer au pied des névés. Sa larve est une piégeuse qui s'enfonce dans un trou qu'elle creuse, ne laissant dépasser que l'extrémité de ses mandibules. Gare à qui passe à proximité ! En faisant des recherches sur cet animal, je me suis aperçu que cette Cicindèle était quasiment la sœur jumelle de la Cicindelle verte des pinèdes, une espèce américaine en voie de disparition et donc protégée.
Cicindela gallica
Et pour finir ce chapitre, le gros Pachyte à quatre taches, un cérambycidé habitant les zones montagneuses pourvues de conifères. Celui-ci a été photographié à un peu plus de 1600m d'altitude.
Pachyta quadrimaculata
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