Pentecôte 2021
Loin des cris silencieux de l'angoisse pandémique,
Il existe un endroit aux aspects fantastiques
Là où meurent les terres, où le vent nous nettoie
Notre corps, nos esprits et renforce nos joies.
Pour vingt-cinq kilomètres, sur ce chemin balèze
Du grand Cap de la Chèvre, ils furent cinq très à l'aise :
Patricia la vaillante, mon épouse Josette,
Magali l'acrobate, Diablotin et Colette.
Emmenés par le Diable, Stéphanie et Sandrine
Et Jéjé et Fabrice plus Béa la Dream team,
Jean-Michel et Katia et à droite deux anciens :
Speed Éric et moi-même : ce satané Lutin !
Nous partîmes de la pointe espagnole et venteuse
Sous un vernal soleil, dans les brandes fleuries
Apiacées, pimprenelles et centaurées scabieuses
Nous courions, nous volions, discutant sans répit.
Cette ville si célèbre grâce à l'ecclésiastique
Dont certains attributs d'une taille fantastique
Firent parler dans le Monde de ce fameux curé.
Nous grimpions sans arrêt et ne manquions pas d'air,
L'arrivée des nuages et du froid vivifiant
Ne nous rendait pas sages et nous montions contents.
Nous nous sommes arrêtés et les couples amoureux
Prirent selfies et clichés de ces instants heureux
Oui ami tu le sais, l'Amour est ton sanctuaire.
Maintenant, et c'est bien, on va s'en bouffer gros
C'est le Cap de La Chèvre et ses plus de mille mètres
De montées bien sévères et de descentes traîtres.
Et pendant ces instants aussi durs que sublimes
Ma Josette et consorts tranquillement cheminent
Sur ces sentiers caprins, nous croisant au final
Toujours frais, satisfaits de leur tour idéal.
Et le vent se déchaîne, emportant nos soucis
Car Éole ce dieu fou aime bien ceux qui rêvent
Et qui rient à l'instar des enfants sous la pluie.
Le Lutin est cofi et ses organes raidis
Il s'agit de ses jambes, c'est bien ce que je dis
Car le reste ramollit comme de la confiture.
Cheminant dans la boue, nous rejoignons Goulien
Où attendent les autres bercés par les embruns
Promptement nous rentrons vers nos bretons pénates
Fatigués mais comblés d'avoir tant mal aux pattes.
Habillés d'amitié de joie et de bon air
Nous rentrons pour de bon en notre Normandie
Fascinés, il est vrai par le breton pays.
Quand je lis ces quelques lignes, je peux m'évader à la pensée de vous accompagner.
RépondreSupprimerMerci Thierry