31 octobre 2014
Quel beau temps ! Une petite balade à Arromanches avec ma Josette s'impose. L'avantage avec la côte normande, c'est qu'on n'est pas les uns sur les autres, a fortiori la veille de la Toussaint...
Pendant que mon épouse se perd en conjectures sur la composition de tel ou tel minéral, je me dis que les minéraux, je les grimperais bien. Eh oui, depuis tout petit, enfin encore plus petit que maintenant, dès que j'ai vu un grand truc, j'ai eu envie de monter dessus pour voir. Dépourvu de vertige, j'ai toujours aimé grimper sur les toits, aux arbres ou sur les modestes reliefs de ma région.
Yes, le Lutin surplombe la plage après avoir grimpé la moitié d'une falaise pourrie mi-calcaire mi-papier mâché. Pas moyen d'aller plus haut mais je suis content de surplomber le monde, oubliant que j'ai presque 59 berges et qu'il faut redescendre.
Tiens, je viens de faire une chute de trois mètres avec un élégant atterrissage sur le dos. Un surplomb en terre m'a arrêté à un mètre d'une barre rocheuse. J'essaie de me lever... ben non, on va attendre un peu. Au bout de vingt minutes, je finis par me redresser pour descendre sur la plage et rejoindre ma femme qui n'a rien vu. "Bon, ben on va se les manger ces moules ?"
Pendant le repas, je lutte pour ne pas défaillir, n'osant pas m'ouvrir à mon épouse de mon aventure dont l'imprudence le dispute à la gaminerie.
L'après-midi, la balade se fait le bras gauche en feu et l'épaule froissée comme la tôle d'une voiture accidentée. Bizarrement, je ne cherche plus à grimper les falaises rencontrées d'autant que je vois ici et là des avis indiquant la dangerosité de certains sites. Ah bon ?
Quelle belle journée ce fut, et quelle nuit de chi.... Pas moyen de fermer l’œil.
Au bout de quelques nuits de torture, je vais voir mon médecin qui constate que mon bras gauche ne sert plus à grand chose. Il me prescrit des anti-inflammatoires et des investigations radiologiques.
Comme je suis têtu, je prends les anti-inflammatoires et ne vais pas passer les radios. Résultat, je me retrouve avec un bras toujours en vrac et des intestins en bazar ! Y'a plus qu'à prendre de l'anti-diarrhéique.
Je ne vous dis pas les débuts de ma saison de cross... avec autant d’atouts de mon côté.
Photo Lydie-Christian Coulange
Avec ça, j'ai fait des classements de m...
Au bout de trois semaines, j'ai fini par aller les faire ces investigations radiologiques. Eh bien, j'avais rien de cassé mais le gars m'a dit qu'il y avait du boxon au niveau des tendons, cela étant évident à l'échographie.
"Vous voyez, là l'extrémité distale du sous-épineux gauche est hétérogène, c'est évident !
- Ben oui docteur, je vois bien euh..."
Il n'y avait plus qu'à attendre que ça se guérisse et ce fut long, mais long ! Trois mois à glacer trois fois par jour et à bouffer de la codéine pour supporter la douleur tout en continuant le sport et mes exercices de musculation de grand-père consistant à porter une petite chérie qui a atteint les dix kilos pour ses neuf mois. Yes !
Codéine, ça vient de kôdé !e nom grec du pavot.
C'est d'la bonne !
Le printemps arrive et la douleur a presque totalement disparu. Je peux maintenir un bébé du bras gauche s'il ne gigote pas trop, je n'arrive pas encore à lever le poing pour chanter l'Internationale mais je peux faire un bras d'honneur. Ouf !
Promis, j's'rai plus prudent !
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