L'esprit Kikouroù :
Amitié, accueil, sport et pinard !
Plus de 800 bornes pour venir courir un trail ! C'est dingue mais nous étions invités à Bollène (moi, ma Josette, Mustang et sa Mireille) par Françoise et Xavier , ça ne pouvait pas se refuser.
Le fait que nos hôtes ne nous ont même pas donné à bouffer à leurs deux énooormes clébards dès l'arrivée montre bien leurs bonnes dispositions. Ils avaient pourtant entendu parler du Lutin...
Le soir même de notre arrivée, nous avons commencé l'entraînement par un premier restau. Là, charmante attention, nos amis avaient fait mettre de côté une bouteille en mon honneur :
Qui leur a dit comment on m'appelle au boulot ?
Du jeudi soir au samedi midi, rejoints par Badgone nous avons subi un intense stage centré sur la découverte des vins locaux. Même Martine, buveuse d'eau invétérée, finit par s'intéresser à la picole. Vous ne me croyez pas ? J'ai des preuves :
C'est lors d'une ces libations excessives que Badgone s'est laissé convaincre de participer au 44 km. Vite, Xavier le balance sur Kikouroù pour qu'il ne se rétracte pas.
Ce ne sera pas facile pour lui mais Badgone est un warrior (voir son récit)...
Le trail du Lutin
Orsan (Gard)
Comme d'habitude, je ne suis pas trop sûr de moi, me sachant imprévisible. De plus, je viens juste de courir le marathon de Paris et je ne suis donc théoriquement pas frais.
Donc, réaction de Lutin, à peine arrivé, je fais le zouave lors de la photo Kikou.
Photo organisation
Ma stratégie : faire le plus de kilomètres possible avec Françoise que je sais lente mais indestructible. Badgone et Mustang nous accompagnent. Bonne configuration pour terminer ce trail au fort dénivelé (2000 m annoncés).
Bon, ça déraille un peu quand le Mustang s'envole dès que ça monte un peu. Je ne me sens pas le jus de le suivre mais ça me fait quelque chose de laisser filer mon meilleur adversaire...
Je suis cependant en très bonne compagnie et nous cheminons en queue de peloton vers le pied de la montagnette.
Hou ! Y'a pas que le pinard qui est raide dans le coin ! Et le Badgone qui grimpe comme s'il avait des supporters de l'OM aux fesses !
Françoise assure derrière et nous arrivons au sommet du plateau. Direction le Pas du Loup.
Arrivé sur place, je me félicite d'être un Lutin et non un ancien rugbyman...
Badgone doit porter ses bidons à la main pour passer; quant à moi, je me concentre pour ne penser à aucune des belles créatures en tenue flashy rencontrées ce jour par peur de rester coincé...
Le Lutin étant ce qu'il est, je ne sais pas à ce moment que je vais abandonner mes compagnons sous peu. Un petit contre-jour comme je les aime...
...et c'est la descente. Une descente de Lutin toute en zigs et en zags sur de la monotrace avec des racines et des cailloux.
Photo organisation
Là, je ne pense plus et je pars à quinze à l'heure vers le camp de César que j'atteins bien vite. Beau site !
Bizarre, je me sens bien et je me mets à doubler. En fait, je vais passer une quarantaine de concurrents dans les heures qui viennent. Il faut dire que le terrain me convient parfaitement : sinueux, technique et varié. Pas génial pour un géant mais l'idéal pour un Lutin !
Au bout d'un moment, je rattrape les Marseillais : DJ Gombert, DJ Les Pins et Chorizo 13. Ils sont en forme et on discute un peu. Je continue de grimper un moment pour arriver à une autre ruine.
Je finis par quitter les joyeux cacous à proximité du ravito des 15 bornes.
Bizarre, je me sens bien et je repars aussitôt bu mes deux verres de coca. A partir de ce moment, le terrain devient franchement technique mais j'ai l'impression d'être léger et je saute de caillou en caillou.
Des belles descentes et des zones de récupération, les quinze kilomètres suivants passent vite et, cerise sur le gâteau, je retrouve au ravito du trentième kilomètre celui sans lequel je ne serais pas totalement Lutin : le Mustang. L'animal s'enfuit rapidement mais le Lutin ne lâche pas sa proie fût-elle un ami cher...
Le Mustang est dans mon collimateur et je vais te lui faire le coup du Trail de Hautes Falaises. Je le passe en côte, ce qui est signe de forme chez moi et je continue seul en mauvais camarade que je suis.
Après, c'est le dessert... les descentes deviennent carrément acrobatiques et je dévale en m'accrochant aux branches tel un Tarzan modèle réduit.
En bas, le parcours est coton mais j'apprécie la technicité du terrain ainsi que sa beauté.
Je suis seul et les arbres me parlent avec un petit accent du sud. Je chauffe peut-être un peu...
Trente-septième kilomètre : Les organisateurs nous ont gardé quatre montées en sept kilomètres dont deux monstres qu'il faut grimper en y mettant les mains.
En arrivant en haut de la dernière difficulté, je discute un peu avec un couple de solides trailers...
Une descente de Lutin plus tard, je me retrouve encore seul et je finis en poutrant encore quelques malheureux plus jeunes mais bien plus cuits que moi.
Arrivé dans Orsan, je regarde pour la première fois ma montre : 5h50. J'accélère et arrive en 5h57 dans un état de fraîcheur surprenant pour un vieux qui a fait un marathon une semaine avant.
J'ai la surprise et le plaisir de voir arriver le Mustang 2'20" derrière moi. L'animal n'a pas dû folâtrer à ma poursuite ! Encore quelques kilomètres et il me rattrapait !
Après une bonne douche froide, je retourne au départ dans l'intention d'attendre les derniers Kikous. Détente sous le soleil pendant que les podiums s'égrènent... Bravo Martine, Klem et les autres.
Photo organisation
Et c'est l'arrivée des vrais héros du jour après 7h30 de course :
Derniers mais sublimes, Françoise et Badgone ont ramassé les Marseillais et un autre coureur. Voilà une arrivée que j'aimerais vivre si je n'étais pas si méchant...
Fatigue, bonheur et émotion, mon petit coeur pétrifié de Lutin vibre presque face à ces géants à l'âme d'argile.
Une table de Kikous se forme pour le repas pendant que les derniers trophées sont distribués.
Martine ayant été récompensée pour sa première place féminine, c'est Françoise qui reçoit le prix du challenge kikou ainsi que Xavier, son mari qui m'a poutré de 25 bonnes minutes.
Ça ne pouvait pas mieux tomber !
Du sur mesure fait par un artisan local : la classe !
Epilogue
Le lendemain, à Bollène, c'est entraînement avec le club local. Hou les pattes ! Ça grince au début puis on s'éclate à nouveau dans les descentes. L'heure passe vite...
Et nous revenons chez nos hôtes finir les dernières bouteilles. Des hôtes comme cela, on appelle ça des amis.
Bollène, lundi 20 avril 19h37
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