Sphinx colibri
Depuis le temps que je le guettais celui-là !. Vif comme l'éclair (il peut voler à 50 km/h), il me narguait en butinant ma sauge et j'essayais vainement de le photographier.
Hier, par un grand soleil permettant une prise de vue ultra rapide, j'ai réussi deux clichés de ce joli papillon migrateur au bout d'une trentaine d'essais.
Son autre nom est Moro-Sphinx, ce qui veut dire sphinx fou à cause de ses mœurs de butineur frénétique. Un scientifique a observé un sphinx colibri butinant 108 fleurs (des violettes) en quatre minutes.
En laboratoire, on a constaté qu'il pouvait aspirer un tiers de son poids d'eau sucrée en six minutes. Son organisme détourne à son profit le sucre dont il a besoin pour alimenter son moteur ultra vorace (ses ailes tournent de 65 à 75 tours/seconde), l'eau restante étant aussitôt évacuée en vol.
Et tout cela n'est possible que grâce à sa trompe de deux centimètres et demi (pour un corps de 3 cm) qui trouve l'ouverture de la fleur et la vide en deux à trois secondes. Et tout cela en vol stationnaire.
Cet insecte est un indicateur du réchauffement climatique. Rare dans le nord de l'Europe, il y est de plus en plus fréquent et on y voit même quelques spécimens qui y passent l'hiver plutôt que de risquer la migration vers le sud.
Photos prises avec un Lumix TZ-10
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