Me voilà coach pour la deuxième fois... Moi, je n'avais rien demandé, mais l'enthousiasme de Béatrice et la cave à vin d'Erick m'avaient convaincu et puis il y avait Cathy, et puis il y avait Christine et Thomas dont ce sera le premier marathon et puis les autres qui ont pointé leur nez à partir du moment où je leur ai promis de la transpiration, de la souffrance et de la fatigue...
C'est amusant, je vis dans un milieu où il suffit de dire "J'ai une idée, on va tous en baver, suivez-moi" et tout le monde lève la main pour participer.
Voilà comment Béa, Didier, Hervé et même le grand sage Allain se sont greffés sur le projet : deux mois d'entraînement à raison de quatre séances par semaine avec pour seul but, courir le Marathon de la Liberté à Caen.
Cette période a coïncidé avec le printemps le plus ensoleillé depuis 1976 et nous avons débuté nos sorties sous une lumière inaccoutumée.
La semaine commençait le mardi avec notre traditionnel circuit d'été, une escapade aux limites de la ville.
19h30-20h30 : à l'heure où beaucoup se demandaient ce qu'ils allaient faire à manger, nous jouions aux voleurs de couleurs dans l'incendie de soirées à la frénétique douceur.
Même heure, autre punition : la séance de piste du jeudi avec fractionnés et autres séances de seuil. Nous allions au sud de la ville vers la Plaine des Sports.
Là encore, c'était l'éblouissement qui nous inondait ; chacun se dépassait, Hervé volait et Cathy souffrait. C'était dur mais personne ne songeait à me frapper...
Des samedis urbains dans une ville comme un jardin...
... ou en aller-retour sur une ancienne ligne de chemin de fer.
Le dimanche nous vit infidèles à la forêt, arpentant les plaines enflammées dans de longues sorties ponctuées d'interminables accélérations. Et personne pour se plaindre...
Mon travail d'entraîneur se termine cette semaine, les marathoniens sont aussi prêts que possible. Le reste de l'histoire s'écrira sur le bitume avec ses gloires intimes et ses failles légitimes.
Samedi, nous partons accompagnés de Fanfan, Josette et Sophie qui courront le 10 km ainsi que de Philippe qui sera notre photographe.
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Cette semaine, les nuages sont de retour, comme s'ils voulaient nous dire que le bonheur n'est qu'une parenthèse et qu'il faut prendre garde à la douceur de la vie. Et pourtant, il reste en nous quelque chose de ce printemps coruscant...
Je dédie ce marathon à venir à Béatrice, la plus solaire d'entre nous et à sa maman qui vient de nous quitter.
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