Préparation physique générale
Ce samedi, je suis arrivé à Montigny le Bretonneux pour séjourner chez mes amis bretonnants : Loïc et Anne-Marie. Je les ai connus il y a des années en vacances sur le tatami de maître Joël dans le Médoc. Nous étions encore de fringants judokas incapables de nous priver de notre sport durant les vacances et, pour ce faire, nous nous entraînions cinq heures par semaine au Judo et le reste du temps à l'apéro.
Déjà, Loïc était, grâce à un physique avantageux, plus fort que moi et me battait facilement :
Depuis, son physique est devenu encore plus avantageux, ce qui l'a amené à faire un peu de course à pied, histoire de ne pas faire de concurrence à David Douillet.
Donc, depuis quelques temps, il m'invite chez lui afin de participer à Paris-Versailles et passer ainsi un bon weekend ensemble.
C'est donc samedi 29 que moi et ma Josette (aussi inscrite) sommes arrivés au domicile de nos camarades Bretonno-Banlieusards. Après les bises d'usage, j'ai averti mes hôtes que je tenais un blog et que je devais prendre des photos.Je commençai par la seule photo de groupe possible: l'armoire à glace :
Euh, je veux dire le meuble, pas Loïc !
Avant de vous révéler tout sur notre PPG, je dois vous dire quelques mots sur nos charmants amis. D'abord, même si c'est un vieux couple maintenant, ce sont toutefois de jeunes mariés. Voici ce qui surplombait leur gâteau de mariage :
Leurs amis se sont cotisés lors du mariage et ils ont fait leur voyage de noces au Mexique :
Loïc est un vrai Breton, il collectionne même les boîtes de sardines, il est vrai qu'il vient de Concarneau.
Alors, d'abord, il faut aller chercher le matériel :
Oui, Loïc est un vrai connaisseur en substances totalement licites et recommandées aux sportifs. Vous remarquerez à droite, la ceinture noire deuxième dan, gage du sérieux sportif du client.
Donc, nous nous mettons à notre table d'entraînement et commençons par le Champagne pour fêter les cinquante glorieux balais de mon épouse :
Avec, bien sûr des sucres lents et la sauce qui va avec :
Toute cette préparation est rythmée par une vidéo grand écran du Bagad de Quimper en 5.1. Ça, c'est du Breton !
On ne peut pas faire plus Breton !
Mais si, mais si, Breton ce n'est pas une race, c'est un état d'esprit !
Bon, maintenant Loïc me donne des informations sur la boisson de récupération prévue pour demain après la course :
Allons, nous sommes fins prêts pour demain. Si je ne fais pas une perf, ce sera de la faute des organisateurs !
Au lit, maintenant ! Ah, c'est pas gagné, la maison de Loïc et Anne-Marie, c'est la maison des chats et notre lit est bien occupé :
Allez, bonne nuit et à demain pour 16,3 km.
La course
Où en étais-je déjà, ah oui ! Je suis à Montigny le Bretonneux chez mes amis bretonnants et je vais courir demain les 16,3 bornes du Paris-Versailles… Euh, non, demain c’est maintenant, il est 7 heures du mat’ et je file sous la douche.
Je descends ensuite l’escalier et aperçois Loïc mon hôte qui commence en titubant à préparer la table du petit déjeuner.
Je retrouve mon verre d’hier soir dans lequel je découvre un sachet fort bienvenu…
Après deux litres de thé, ça va beaucoup mieux ; nous finalisons notre préparation. Loïc sort les sacs poubelles car il fait encore frais dehors. Il en profite pour nous faire une démonstration de danse Bigouden pendant que je fais une présentation du Buff Kikouroù, emblème du célèbre site de course.
Je dois me soigner une dernière fois. Je traîne une crève depuis trois jours et , même si la PPG d’hier soir a eu un effet bénéfique, il me reste des séquelles au niveau de la gorge.
Une dernière vérification de l’équipement et en route !
Nous prenons la voiture pour nous diriger vers la cité de Louis XIV où nous laissons notre véhicule. Nous traversons ensuite Versailles en direction de la gare RER. Amusantes rencontres en chemin : nous croisons quelques colonies de pères en pantalon velours, de mères en bleu marine et de petites filles en col Claudine. Nous rencontrons aussi moult scouts et tout ce petit monde regarde les coureurs élégamment vêtus de sacs poubelles d’un air mi-effaré mi-incrédule.
Dans le train, nous sommes en pays connu : rien que des coureurs. A ce propos, signalons le beau geste des pouvoirs publics qui ont maintenu le prix du ticket à 2,80 euros histoire de fluidifier le trafic en obligeant les employés de la gare à rendre presque systématiquement la monnaie.
Pendant le voyage, Loïc nous décrit le paysage urbain parisien à haute voix pour signaler à tous qu’il véhicule ses deux ploucs venus de Normandie ; ce à quoi je réponds en patois Bas-normand histoire de donner le change.
Nous voici au pied de la Tour Eiffel, le départ est donné dans cinq minutes et devinez ce que tout le monde cherche ? Je ne vous dis pas l’odeur des buissons du Champ de Mars !
Ma Josette qui est une femme bien élevée fait la queue devant les toilettes et c’est là que je la quitte car je veux partir vite. Loïc fait de même. Las, le peu de minutes que j’ai perdues seront fatales à ma moyenne et, quand je passe enfin la ligne de départ, 14000 personnes ont déjà pris la poudre d’escampette.
Ça descend et pourtant, je mets 4’15 au premier kilomètre. Pire, j’arrive au deuxième kilo en 9’ ! Il faut dire que je zigue et je zague. Et v’là t’y pas que je saute sur le trottoir, et v’là t’y pas que je change de côté. Je passe mon temps à ralentir, à repartir, à essayer de ne pas percuter les coureurs et les marcheurs qui sont devant moi. C’est bien simple, c’est bourré de filles et je n’ai pas le temps de mater leurs postérieurs comme à l’accoutumée. C’est vraiment gâcher !
28 minutes après mon départ, j’arrive à la Côte des Gardes et là, c’est pire. Je fais ce que je peux mais je reste la plupart du temps scotché derrière les concurrents soufflants et ahanants qui semblent souffrir dans ce qui me semble une côtelette en comparaison de celles de la forêt où je fais le Lutin.
La Route Royale. Chouette forêt et parcours comme je les aime : ça monte et ça descend en sinuant. Dommage que je sois obligé de courir dans les feuilles mortes, sur les bermes et que je sois obligé de recevoir régulièrement des branches dans la figure.
C’est ainsi que j’arrive au 13ème kilomètre en 1h02. Il me reste 3300m à faire et je peux enfin mettre le turbo, je vais faire cette distance en 13 minutes pour finir l’épreuve en 1h15mn11s.
Mes malheurs ne sont pas terminés car les organisateurs ont prévu des goulets d’étranglement où s’entassent les coureurs. Je ne dois cependant pas trop me plaindre de l’attente car ceux qui sont arrivés après moi ont parfois attendu plus d’une demi-heure, ce qui n’est pas l’idéal quand on est trempé et crevé.
Je me dirige ensuite vers la pancarte Moscou où j’ai le grand plaisir de retrouver Jepipote ; JLW et Kikival accompagné de Joël, un ancien alençonnais ami de longue date. Les Kikous (membres de Kikouroù) sont comme je l’imaginais : sympas, ouverts et simples. La discussion dure quelques minutes puis l’instant historique est immortalisé (merci JLW).
C’est vrai, la photo n’est pas à mon avantage mais elle me console de toutes les avanies du parcours ; et puis, je souris …
Pendant ce temps Loïc arrive en 1h36 mn :
Et ma Josette peu de temps après :
Nous voilà réunis et Anne-Marie fait un cliché des héros du jour :
Retour sous le soleil vers Montigny puis douche suivie du travail de récupération :
D’abord, la bière.
Puis le plat d’agneau aux pommes de terre accompagné de beurre salé breton arrosé de Pomerol.
Devant reprendre la route à 17 heures, je m’abstiens d’apéro et de digestif et c’est pleinement retapé que je retourne voir ma Normandie, le foie un peu fatigué mais l’esprit empli de l’amitié et de la chaleur humaine engrangées pendant le weekend. Merci les amis et … Vive les Bretons (et leurs épouses) !
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