jeudi 7 octobre 2010

Le Jardin des Araignées



Chaque année, au début de l'automne, mon jardin se transforme en labyrinthe arachnide. En effet, c'est lors de cette période que les Epeires Diadèmes se décident à faire leurs si savantes toiles.
Comme les araignées sont chez moi des animaux respectés, personne ne s'avise de les déranger et d'endommager leurs toiles. Bon, quand on sort, on se prend bien quelques toiles dans la figure si l'on n'y prend pas garde mais on s'excuse toujours.

Madame en train de tricoter

 Je prends mon petit canon Ixus rose qui a la particularité de faire des photos en zoom numérique fort acceptables. Ma femme ayant transformé sa grande section en réserve aranéologique, elle me demande de faire quelques photos de la colonie d'Epeires qui squattent le jardin pour exploiter les clichés en classe.

 L'épeire est reconnaissable à sa croix dessinée sur l'abdomen 

Si les femelles sont la majorité, quelques petits mâles se promènent ici et là. Ils ne sont pas nombreux car leur survie est incertaine. En effet, beaucoup se font boulotter pendant l'accouplement. Malgré tout, les plus malins arrivent cependant à échapper à ce funeste destin en offrant un insecte à la belle qui dévore son cadeau pendant que le rusé mâle fait son affaire.
Ça ne vous rappelle rien ? N'invitons-nous pas nos femmes au restaurant dans l'espoir de terminer la soirée dans de tendres ébats...

 Quand tu es un gars, ta vie ne tient qu'à un fil (arf!)

C'est vrai que l'on ne peut pas résister à une si belle femelle aux organes si généreux, surtout quand elle nous présente ses dessous :

 Là, c'est un peu porno, j'en conviens...

Les seuls à ne pas apprécier notre tolérance envers les araignées, ce sont les insectes, le jardin devenant un piège mortel pour nombre d'entre eux. Heureusement que les jolis sphynx colibris et les superbes abeilles solitaires se sont fait la malle. Seules les dernières abeilles communes semblent ne pas trop apprécier les séances de bondage lors desquelles elles se font sucer lentement les fluides corporels par de goulues araignées. C'est vrai, c'est un peu cruel, mais mourir au milieu d'une toile d'épeire, merveille d'équilibre géométrique, n'est-ce pas une belle fin ?

 Cette dernière photo est de ma Josette.
Tiens, je l'inviterai bien au restau ce soir... 


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