lundi 4 octobre 2010

Trail Glazig 2009

Un trail bleuté de toute beauté qui m'a tant botté


Je ne sais pas pourquoi, dès que je me pointe en Bretagne, je me sens bien. Il suffit que je passe Rennes et c'est le bonheur qui confine à l'hallucination.
Tiens, l'autre jour avec ma Josette, je m'en vais avec le gars Riah50 et sa Béatrice pour aller courir les deux trails de Plourhan ; ben quand j'arrive dans la Belle Bretagne, il fait soleil alors que la traversée de la Mayenne s'est faite sous un déluge de neige. Même qu'au restauroute où je me suis arrêté, j'ai vu des palmiers !



Le voyage s'est fait en compagnie d'une nouveauté technologique : le GPS qui cause de Riah50. En gros, c'est une sorte de pétasse électronique qui pense que tu es trop gland pour lire les pancartes et qui te dit ce que tu dois faire pour aller, par exemple, du Mans à Rennes par l'autoroute. Vachement dur ! En plus, la gonzesse à la voix de blonde sexuellement en manque, elle t'engueule dès que tu ne suis pas son itinéraire ! J'ai fini par l'insulter, eh bien elle insistait quand même !
Bon, on a fini par se pointer à Plourhan et on a été accueilli par les bénévoles du Glazig tous habillés de bleu. Quelle chaleur dans l'accueil ! Il n'y a guère que chez les Ch'tis que j'ai reçu un accueil pareil !

 Quelle jolie Bretonne ! Le gars a remarqué mon coup d'oeil appréciateur, il se méfie !
 
Nouveauté, le trail est partenaire Kikouroù et Olycos tient un stand avec sa petite femme Baroudeuse.

  
Le week-end sera l'occasion de rencontrer quelques Kikous. Je n'ai pas identifié ni photographié tout le monde mais j'ai fait ce que j'ai pu ! En v'là déjà quatre :


Il ne nous reste plus qu'à voir où l'on crèche. Là, le Sam22, il a fait fort, il nous a trouvé des chalets super confort à seulement cinq bornes de la course pour un prix si dérisoire que même on avait l'impression de le voler. A côté de nous, le Mustang partage son chalet avec Noël et Michel (Braiseman Breizhman14). 
On s'équipe et on repart, petite photo du centre où nous allons dormir avant d'aller courir le Noz-trail.

 On pouvait tomber sur pire !

Noz-Trail (15km)
Là, on retrouve la bande de fêlés de la calebasse qui n'ont rien de mieux à faire que  d'aller patauger le soir dans le tapioca avant de s'enquiller trente bornes le lendemain matin.
Bien sûr, il y a mon Mustang. Il n'est pas trop sûr de lui mais il va réaliser que la Bretagne guérit le combattant qui sait l'écouter.

Il sourit le cheval mais il fait un peu dans son froc.
Il a tort, tout se passera bien. 

Les hôpitaux psychiatriques du Calvados ont relâché provisoirement quelques pensionnaires, pensant que le sport leur fera le plus grand bien, c'est pas faux mais il y a du boulot à faire :

 Co14, Vetchar14 et Breizhman14. Le numéro, c'est celui de leur unité de soins.
 
Quel plaisir pour moi que celui de revoir Benos (devrais-je dire mon Benos ?). Il ne m'a même pas tapé dessus.

  ... et pourtant, c'est pas l'envie qui lui manquait !

Un peu avant nous, les Dunes d'Espoir ont pris le départ, vous savez ces fondus qui se défoncent pour des enfants handicapés en leur offrant des aventures invraisemblables à bord de leurs joëlettes. Eh bien, moi qui d'habitude, pince les aveugles en ricanant et dégonfle les pneus des chaises roulantes par pure méchanceté, j'ai applaudi à leur départ. Ça doit être l'ambiance...

 Regardez, les yeux du gosse brillent et c'est pas la faute au flash...

Mon plan de Warrior pour ce week-end, était simple : je courais le noz-trail pépère et je me défonçais sur le 30 km pour tous les pourrir. Spécialement le Breizhman qui avait osé me battre au semi d'Argentan.
Ben, j'ai fait tout le contraire ! Dès qu'on est parti, j'ai été entraîné par l'ambiance et emballé par le terrain : peu de dénivelé et beaucoup de boue ! J'adoooore la boue ! Je me roulerais dedans. Dans une autre vie, j'ai dû être cochon, ce qui expliquerait aussi pourquoi j'aime tant le rose. Grouîîîk !!!!

 Ça  fait penser aux Allumés, hein, les Ch'tis ? 

Là, j'ai pu m'exprimer dès qu'il y a eu des descentes, des flaques, des zigs et des zags. C'était du cross. Pas du cross bien propre de Parisien, non ! Du cross comme il y en a à la FSGT chez moi, du bien gras et du bien membré. C'est le bonheur ! J'ai fait une photo pour vous montrer :

 Je sais, c'est un peu sombre mais c'était la nuit, non ?

Résultat, j'arrive ravi du 15 bornes en 1h23 mais bien entamé. Juste une minute devant Michel le Breizhman. Le Benos se pointe trois minutes derrière moi suivi deux minutes plus tard de Riah50. Ils n'ont pas non plus chômé les gars ! 

 Le Benos, ce beau guerrier au corps de rêve 

 Le Allain (Riah50) qui cause avec son GPS.

Il caille trop, je me mets à l'abri et je ne vois pas l'arrivée des autres. Il fait froid mais il ne pleut pas, ce week-end, la météo tenait de l'acrobatie...
Nous allons ensuite avec les filles à la pasta où nous sommes copieusement nourris. Peut-être un peu trop...
Hé oui, j'ai trop tiré sur la machine et la génératrice à andouillette se met en branle dès que je suis rentré au chalet. V'là que ça danse là-dedans ! 
 Slaaash ! Je repeins la cuvette des toilettes en musique. Ma femme, accablée, surgit avec un flacon d'eau de toilette à la main pendant qu'Allain et Béatrice sortent en hurlant respirer le bon air breton.
Je vais passer la nuit à gérer mes intestins. J'ai peut-être dormi, c'est pas sûr !


Le 30 kilomètres (euh, non presque 33 !)
Tout ça pour dire que le lendemain pour le 30 bornes, je ne me sens pas frais ! Et en plus, on nous annonce que le 30 bornes en fera 32 (32,7 au GPS) ! Il sont généreux les Bretons !
Les filles sont là, elles vont courir le 16 km. Quant au Mustang, il s'aligne sur le 22 km et ne regrettera pas. Il finira bien plus frais que moi.

  Mustang le célèbre équidé.

Je retrouve sur la ligne deux trailers d'Ecouves qui sont venus pour la journée. 

  Laurent (au centre) fera 3h19 mais son copain va connaître l'enfer des crampes.

Je démarre prudemment, par force, et me trouve en queue de peloton. Nous retournons à nouveau zigzaguer dans la boue. Ça bouchonne et je peste un peu contre ces coureurs qui ne savent pas descendre mais finalement, ce départ pépère me sauvera la mise en me forçant à m'économiser dans la première partie du parcours.

 On se croirait à la caisse de chez Leclerc !

La mer n'est pas loin et je me sens un petit peu mieux. C'est l'air marin qui doit me faire du bien.


Au programme, on nous a mis tout ce que la côte peut offrir : sable, vase, eau, galets, rochers et surtout des escaliers, plein d'escaliers !

  Ouch ! Et c'est pas fini !

A Binic, On passe sur la plage à marée basse, un long parcours vaseux dans cinq centimètres d'eau glacée. Chouette ! 


Ça, c'était le dessert, le plus dur du parcours se trouve ensuite...

  
On grimpe des raidillons des familles pour chuter à nouveau sur la plage.


Et là, la surprise du chef : un champ de rochers acérés qui forment comme une dentition de requin géant. La moindre chute peut mener à l'abandon, tout le monde marche sur des œufs. J'en mène pas large !


 Ouf ! C'est terminé ! Quand je pense qu'on n'a pas encore fait la moitié du parcours ! Si le reste est de la même eau, on va me ramasser à la petite cuillère ! 

  Le trail, c'est aussi pour le paysage...

Heureusement, la suite sera plus aisée. Une fois la boucle vers Binic terminée, le terrain est plus roulant et la vision de plus en plus fréquente de coureurs calcinés me fait du bien et me pousse à accélérer. C'est vrai, j'ai un mauvais fond.
Vraiment,  le circuit est varié, on tourne même en ville. Je n'ai pas de sous sur moi, dommage car je me serais bien arrêté pour me siffler une bière.


Un spectateur sympa me propose de faire une photo. Je ne suis pas encore trop poutré et le cliché est acceptable...

 Je fais raideur comme ça, n'est-ce pas ?
En fait les raideurs, elles ne sont pas placées au bon endroit !

Je grimpe Binic (non, pas Monique !) sous le soleil et je fais une photo du ciel en me disant qu'on n'allait pas me croire vu la météo du week-end. Miraculeux ce trail ! Et la pluie reprendra après mon arrivée. Belle maîtrise de la météo, les organisateurs !


Il ne reste plus qu'à quitter la mer à regret pour retourner sur la terre ferme dans la boue.


Le trail se termine dans les bois et le long des champs cultivés (c'est ce que l'on appelle faire labours). C'est un peu long mais on ne va pas en vouloir à Sam et à son équipe pour ces kilomètres un peu plus monotones d'autant qu'on a pu goûter à différents types de boues : boue de chemin, boue de champ, boue de sous bois et même boue mélangée de purin lors de la traversée d'une exploitation agricole ! C'est pas ça qui va me pousser à bout !  
J'arrive en 3h53', un temps peu glorieux mais très satisfaisant en fonction du contexte : deux trails de suite et un 33 bornes très technique.
Ma Josette m'attend à l'arrivée, elle s'est éclatée sur le 16 km. Elle est ravie ! Je pars vite me réchauffer au ravito. Ici, je croise le Mustang aux anges. Le 22km l'a rassuré sur la suite de la saison. Je suis content pour lui mais ça ne se voit pas trop tellement j'ai tiré sur la machine.
Allain arrivera 40 minutes plus tard et nous partirons vite nous doucher et nous changer au chalet. 

 Ah, c'est beau l'amour ! Ça sent le mariage ! 

De retour dans la salle des fêtes, nous sommes accueillis par un bagad qui anime le repas d'après course.


Il est tard et il ne reste plus beaucoup de coureurs sur place. Nous partageons notre bœuf bourguignon arrosé de pinard (ils savent vivre les Bretons) avec les gens du cru qui se livrent à leurs danses traditionnelles.
Contrairement à d'autres peuples moins civilisés,
les Bretons ne bouffent pas leurs invités à la fin de la danse...

Je discute un moment avec Sam22 pour lui exprimer toute ma gratitude et nous rejoignons mon tas de boue ma voiture pour retourner en Normandie.
"Au fait, y'a un cross de 9 bornes samedi à Silly ! M... ! J'ai mal aux pattes !"

 

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