Rassurez-vous, je ne suis pas atteint d'une sale manie mais, depuis que mon fils a adopté son petit Socrate, moi qui me suis toujours bien entendu avec les chiens, je suis devenu bêtement ailurophile (de ailouros, chat en grec ancien). Ça s'attrape subitement et ça rend mou et parfois gnangnan...
Jusqu'ici, je chassais les nombreux chats du quartier qui venaient faire leurs besoins dans mon jardin mais un matin, elle est apparue sur mon appui de fenêtre. Son port gracieux et ses jolis yeux verts m'ont poussé à ouvrir la fenêtre pour discuter avec elle.
La demoiselle a une technique bien à elle pour se faire accepter, après s'être frottée à vos jambes comme tous les chats, elle grimpe à votre hauteur et provoque les caresses en passant le haut de sa tête sur vos mains tout en prenant un petit air triste. Irrésistible !
Cette petite chatte fait partie de la tribu féline des voisins, elle a des maîtres et un nom mais elle s'est taillé un territoire dans mon jardin et chez moi, elle s'appelle Minou Gris en souvenir d'un livre que je lisais à ma fille dans les années 80.
Au bout d'un certain temps, Minou Gris m'a fait comprendre par des miaulements déchirants que quelques croquettes ne seraient pas de trop. Je me suis exécuté et lui ai même acheté ce qui se fait de mieux sur le marché.
Un autre chat que j'ai appelé Petit Gris a observé un moment Minou Gris qui se régalait de mes croquettes mais il restait à distance, trop timide.
Petit Gris avait peur de moi et ne se laissait pas approcher mais un jour, trouvant que mes croquettes étaient bien appétissantes, il s'est résolu à imiter Minou Gris et s'est frotté à moi de la même manière. A stimulus identique, réaction identique, je lui ai préparé une autre gamelle de croquettes. On appelle ça le réflexe de Pavlov.
Voilà pourquoi chaque matin, quand j'actionne la commande de mes volets, je découvre ce spectacle :
Je crois que je suis foutu...
Oui c'est même certain !
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