mercredi 21 août 2013

Omaha Beach Trail 26,5 km - 2013

A l'est les sombres nues, à l'ouest promesse d'azur
Sur le sable aux couleurs d'or, sous le feu, sous le fer
Sombres âmes tourmentées ou jeunes hommes au cœur pur
Ils ont longtemps couru, ils ont longtemps souffert

Nous courons maintenant, fuyant une existence
Emplie de peines, de deuils, d'amours incomprises
Nous courons à présent, saisissant notre chance
La vie est brève, ami ; tu ne dois lâcher prise


Encore une trouvaille du Mustang, ce trail d'Omaha à Saint-Laurent-sur-mer, je l'ai couru en 2h25 l'année dernière et l'ai trouvé fort roulant. C'est pourquoi j'ai proposé à ma Josette de courir en sa compagnie cette nouvelle édition. Le bouche à oreille a bien fonctionné et nous sommes seize Trailers d'Ecouves sur place en ce beau dimanche d'août.


Un kilomètre de plage sous les nuages et c'est déjà la première falaise du jour : Vierville, extrémité ouest d'Omaha Beach. Nous débutons la course en compagnie de quatre autres filles du groupe.

 Brigitte, Carole, Carine, Cathy, ma Josette

Bien qu'accoutumé à faire le Guignol, je reste un mari honnête. Cela ne m'empêche pas d'avoir une marotte : j'adore être entouré de belles femmes, ce à quoi mon épouse ne trouve ni offense ni affront. N'empêche que c'est bien agréable de suivre ainsi d'aussi jolis postérieurs plutôt que de se poutrer bêtement à la poursuite de mâles aussi vindicatifs que rebelles au dépassement.


 La partie Vierville - St Laurent est relativement aisée et le chemin aussi touristique que sportif, les ponts mobiles et autres vestiges de la guerre nous content la glorieuse histoire passée tout comme les canons aux fûts fièrement érigés me rappellent les quarante années passées auprès de celle que j'accompagne à présent.


De chemins de douaniers en champs cultivés, nous cheminons dans la bonne humeur. Carine et Carole nous précèdent et disparaissent de notre vue au bout d'un moment, s'essayant au butinage d'improbables sentiers qui les feront arriver après nous sans jamais que nous ne les ayons dépassées.
 

Au questionnement de quelques concurrents concernant mon constant papillonnement autour des donzelles, je réponds  sans vergogne que je suis un photographe de "Gala" et que j'effectue un reportage sur trois célébrités (sûrement des princesses), qui courent incognito au milieu du peuple pour montrer qu'elles savent mouiller la chemise comme tout un chacun. Je ne suis pas certain d'être cru mais ça fait bien rire les filles ...


Une fois terminée la boucle qui nous ramène à St Laurent, nous bifurquons vers le cimetière de Colleville que nous contournerons, alternant marais, forêt humide parsemée d'osmondes royales et haies au garde-à-vous dont les arbres semblent veiller avec respect sur le souvenir des derniers héros du vingtième siècle.

Photo organisation

A ce moment, ma Josette et ses copines ont mangé leur pain blanc. Je m'étais peut-être avancé en annonçant un trail roulant ... Tout à leur enthousiasme, les gars de l'organisation ont profité que j'avais le dos tourné pour corser l'affaire en rajoutant presque deux kilomètres de terrain encore plus difficile. Brigitte levant le pied, Cathy se propose de l'accompagner pendant que ma courageuse Josette attaque la falaise avec les rames mais nonobstant avec l'obstination et l'opiniâtreté qui la caractérisent.

C'est au moment où nous allons faire demi-tour vers Colleville que nous sommes filmés à notre insu par un concurrent (Merci à Fabzh pour l'info).


Merci à Franck Godin pour la prise de vue

A regarder la vidéo, on peut s'apercevoir que l'on n'est plus vraiment dans le facile et je commence à me demander si je n'ai pas été un peu trop optimiste en vantant auprès de mon épouse le caractère roulant de l'épreuve ...


 Et ça ne s'améliore pas, nom d'une pipe ! De raide, ça évolue en super-raide et je ne parle pas de moi ! Ma Josette en bave des ronds de chapeaux et elle n'est pas la seule. Elle a quand même la satisfaction de s'apercevoir que des mastards nettement plus jeunes qu'elle n'arrivent pas à suivre une maîtresse d'école fraîchement en retraite.

  
Le soleil ruisselle enfin de générosité et le spectacle est splendide, ce qui atténue la difficulté du terrain qui rend parfois certains passages acrobatiques pour ne pas dire piégeux.

 Quel sac de nœuds !

Bon, on garde cependant le sourire :

Merci au camarade coureur qui nous a proposé de faire ce cliché.

Ma Josette fume un peu du carter mais tient bon. C'est à ce moment que nous sommes rattrapés par Annick, la plus lente mais aussi la plus endurante de nos traileuses d'Ecouves. Son expérience de l'ultra et de la marche nordique ont payé et elle nous passe, laissant derrière elle cinq filles du groupe plus jeunes mais moins aguerries qu'elles.


Josette retrouve une grande sœur qui l'encourage et l'entraîne dans son sillage. L'entraide n'est pas un vain mot en Ecouves.


Et c'est reparti vers la plage en passant à nouveau par des marais. L'arrivée est toute proche et la progression sur le sable humide est relativement facile. C'est à ce moment que l'organisation, avec un manque de goût confinant au sadisme, nous oblige à marcher sur un infernal sable sec et mou qui casse complètement l'effort de l'arrivée. Cinq bonnes minutes de perdues pour quelques centaines de mètres.


Cette malheureuse initiative n'enlève cependant rien à ce très beau trail au tracé parfait à 95% ni à l'excellent travail des aimables bénévoles.


C'est en pestant donc un peu que Josette franchit l'arrivée en 3h18'. Légère mauvaise humeur qu'une bonne bière effacera bien vite.


Il ne nous reste plus qu'à enfiler les maillots de bain pour profiter de la plage des Sables d'Or sous le généreux soleil normand, certains, à l'instar de mon épouse, n'hésitant pas à plonger tels de vrais Vikings dans l'eau revigorante de la Manche.


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