mercredi 15 septembre 2010

10 km d'Argentan 2007


On va courir dans le pays de Mustang

Ce n’est pas toujours facile de partir courir juste après le boulot mais j’aime bien les courses qui ont lieu le soir.
Bon, une demi-heure après mon retour du travail, v’là le Mustang qui vient me prendre à domicile. Mireille et Gérard l’accompagnent. Un crochet chez les sauvages pour prendre Brigitte et nous voilà partis vers Argentan, la ville où le jeune Mustang  fit ses premières armes en faisant subir leurs premiers outrages aux adolescentes locales.

Alors que la discussion portait sur notre future retraite, Mustang soudain m’avertit :
« On descend pour se changer chez la Mémé (en fait, sa belle-mère). Alors, surveille ton vocabulaire : Pas de b…, pas de c…, ni d’e… ! »
Mais, qu’est-ce que je vais dire, moi ? Il me condamne à la mutité, le Canasson !
Comme je suis bien élevé, je me tiens bien chez la Mémé, alerte octogénaire lectrice d’Aragon et Triolet, accrochant des reproductions de Fernand Léger au mur. Houlà, ça sent le rouge ! Une raison de plus pour rester poli.

Alors que la route s’était faite sous des trombes d’eau, le ciel se dégage. Heureusement, car une fois arrivés sur la ligne de départ, nous devons attendre un bon quart d’heure pour on ne sait quoi.
 J’aperçois les maillots locaux : l’orange de la Bayard, bien sûr, qui organise la course,un peu de jaune et noir d’Alençon, le vert de Condé et le bleu des gars (et des filles) de Champfrémont. Il y a même des gens de Caen-Mondeville.
Quelques concurrents se précipitent en avant au coup de feu du starter. Ben non, les gars, c’est un mioche qui a jeté un pétard, on retourne à sa place !

Pan ! Cette fois-ci, on démarre.
Je pars comme un dingue comme d’habitude en m’accrochant au maillot orange d’une coureuse locale. On dévale vers le champ de foire puis on remonte vers une cité pavillonnaire. Premier kilo en 4’04 et première côte. Là, l’expérience du trail paie, je m'offre le plaisir de gratter quelques jeunots peu habitués à la grimpette. Descente vers le centre ville puis sévère butte de la rue piétonne ; le premier tour se termine déjà.

Un truc me chiffonne, à chaque virage, on m’encourage en me lançant des « Vas-y Francine ! Tiens bon Francine ! ». C’est à cause de mes New Balance roses ou quoi ?
Ah non, c’est la championne locale qui court à côté de moi qui est encouragée.
Et le Lutin, vous ne connaissez pas ?
Deuxième tour, ça tient. J’essaie de suivre Eric un gars de Champfrémont qui me bat toujours en cross. Peine perdue, il est en forme l’animal !
Francine est toujours là. Devant elle, deux Mondevillaises inapprochables font la course féminine en tête.

J’aborde le dernier tour non sans inquiétude. Je n’ose pas me retourner de peur d’apercevoir le Mustang m’allumer les talons. Je mets le turbo, ma voisine aussi : elle me met dix bonnes secondes et les garde jusqu’à la fin.
Je passe les 10 kilomètres en 40’30 et j’arrive en 41’35. Damned ! Soit la distance annoncée de 10km500 n’est pas bonne soit j’ai fait 500 mètres en 1mn05 !
J’ai dû faire fondre le goudron !
Je rejoins Eric près du ravito et j’attends les autres en matant la plastique de la première féminine  (38’41 !) qui se trouve juste devant moi.

Mustang a le bon goût d’arriver trois minutes après moi. Il se vengera dans une semaine au 61 km de Radon. Lui, c’est un diesel, il ne démarre qu’au vingtième. Avant, il croit que c’est l’échauffement. L’avantage, c’est qu’il est performant sur longue distance ; l’inconvénient c’est qu’il fume et qu’il coûte cher en entretien.
Gérard, Brigitte et Mireille arrivent enfin : direction la Mémé.
Quelques minutes plus tard, j’engloutis quatre parts de tarte et une canette de bière devant mes camarades atterrés. Ce Lutin, il n’a vraiment pas d’éducation !
Fallait vous y attendre, les copains ; le Lutin, quand il ne peut pas dire d’âneries, il bâfre !
Et maintenant, grosses bises à la Mémé et en voiture pour de nouvelles aventures ! 

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