lundi 20 septembre 2010

10 km de Sées 2007


La Course de la Foire aux Dindes
 

Sale temps pour les dindes ! Depuis que je fais cette course, j’ai vu des météos diversement hivernales allant du franchement humide au carrément gelé mais là, c’est le bouquet !
En ce jour de la foire aux dindes, c’est la tempête, l’ouragan, le cyclone, le typhon !

Quand j’arrive au gymnase avec mon ami Mario, les dindes volent bas et les cocus ne sortent déjà plus. Il souffle, il vente, il tempête. Il pleut des cordes, il tombe des câbles ; même les poissons cherchent à se mettre au sec.

La première épreuve est de sortir du gymnase sans se faire emmener par une bourrasque. Elégamment vêtu de mon sac plastique, je me dirige vers la place de la cathédrale où est installé le podium d’animation.

Arrivé en retard, je n’ai pas assisté à la victoire en benjamins du petit Bin’ suivi d’Aymerik, deux membres prometteurs de mon club.


Sur la zone de départ se trouvent déjà de nombreux concurrents tous aussi transis les uns que les autres ainsi que mon Mustang en congé de compétition qui se chargera des photos pour le compte du club.

Personne ne s’échauffe vraiment car pour s’échauffer, il faut sortir de la zone relativement protégée du départ. Les muscles se vengeront demain !

J’aperçois Jean-Pierre, le maire de Sées que je salue chaleureusement malgré la météo. Il est accompagné d’une grosse dame sympathique que les copains semblent connaître. Mario me dit qu’il s’agit de la chanteuse canadienne Fabienne Thibault. 

«-Et elle chante quoi ? Demandé-je, quasi ignorant de ce qui se passe dans la chanson francophone depuis des lustres.
-          Heu, elle chante … enfin, je l’ai vue à la télé…
-          Oh, tu sais Mario depuis Gilles Vignette et Félix-Edouard Leclerc, ils doivent toujours chanter les mêmes trucs, les Québécois dans le genre : J’ai un gros manche en bois, digue digue digue digue digue digue don, j’ai un gros manche en bois digue digue da,  et ça t’laisse point de bois…
-          Bof, c’est ça en gros … »

Mustang est là bien sûr, mais il ne court pas car c’est sa semaine de repos. Il est venu en tant que reporter-rédacteur de Dépêch’A3 la gazette de notre club FFA.. C’est lui qui fera les photos de la course dont une partie auront un drôle d’aspect, rapport à l’humidité. Une caméra de plongée eût été plus adaptée !
Mustang prend un cliché des trois Kikoureurs engagés dans l’épreuve : La Mouette, Jo le Parigot et Le Lutin d’Ecouves qui en profite pour faire le zouave comme à l’accoutumée.


Il est temps de se mettre dans la foule, histoire d’avoir plus chaud. Le départ est bientôt donné et nous démarrons peu de temps après. Les muscles crient aussitôt. Pas d’échauffement, ça va se payer !

JMF, mon attaché de presse, le père de Bin’ démarre devant moi ; il me sert de cible pour le premier tour. La côte de la cathédrale est plus dure que d’habitude, mauvais signe !
Premier kilo en 4’06’’, by Jove ! Je sais déjà que mon objectif de 40 minutes est dans les choux. Bon, j’essaie de replâtrer en visant le JMF. Il a beau faire le GRR en 38 heures, il est à ma portée sur courte distance.
Effectivement, je le passe dans la première descente (ma spécialité). Premier tour bouclé en moins de 14’. Je vais essayer de limiter les dégâts.


Deuxième tour, je me mets dans un groupe pour m’abriter des rafales de vent. Le rythme des coureurs me convient mais je suis obligé de les quitter quand je constate qu’ils faiblissent dans le faux plat. Je suis suivi par un gars encore moins haut que moi qui me colle à l’anus histoire de se protéger de la tourmente.
J’ai l’air malin ! Moi qui ai l’habitude, en cas de mauvais temps de m’abriter derrière les grands dadais en riant sous cape, me voilà affublé d’une bernicle qui me suce les New Balance ! Je passe devant la cathédrale en 27’30’’, si je me grouille un peu, je peux finir en 41 minutes.

Dernier tour, j’ai beau débouler dans les descentes, je n’arrive pas à gratter suffisamment de secondes pour m’assurer un chrono satisfaisant. Il faut dire que les premières féminines se sont mises en groupe loin devant moi ce qui a eu pour conséquence de me priver de ce petit plus motivant qu’est l’agréable mouvement d’un joli postérieur féminin en plein effort. Pas de chance !
La seule consolation pour moi, c’est que je ne suis pas le seul à souffrir ; derrière moi, JMF, La Mouette et Jo le Parigo en bavent des ronds de chapeau comme tout le monde.

 JMF contre le vent

 La Mouette dans la tourmente

Le Parigot sans visibilité

C’est l’arrivée, ma bernicle (patella vulgata) m’annonce qu’il ne va pas me doubler en remerciement de l’aide que je lui ai apportée. Dans les barrières, le nain me serre même la main. Finalement, c’est un bon bougre ce gars…
42’08 ‘ cette fois-ci je comprends que je suis devenu trop vieux pour retourner sous les 40 minutes. 

Mustang, hilare et humide me hèle et me photographie. Il ne semble pas fâché de s’être abstenu de courir ! Pour me faire plaisir, il va chercher Valérie le jolie infirmière pour faire un cliché avec Le Lutin. Il sait que je me sens toujours bien en présence de la gent féminine. Valérie n’a pas ce jour sa jolie brassière mais le maillot du club ; vu la météo c’est compréhensible, dommage…


 Je me dirige vite vers ma voiture où Mario me rejoint quelque temps plus tard. Il est un peu déçu de son temps : plus de 48 minutes. Je ne le daube point, on ne se moque pas d’un gars qui a aligné le Marathon des sables, le Grand Raid de la Réunion, le Ventoux (109km cette année) et deux 100km de Millau. Et puis Mario il est attentionné et sympathique, en plus il a la gentillesse de mesurer un mètre soixante, ce qui me donne l’impression d’être presque grand. Merci Mario !

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