Le Lutin poutre à Montsort
Les Foulées de Montsort ou les 6 H de Briouze ? Fromage ou dessert ?
J’ai toujours eu du mal à choisir, généralement, je prends fromage et dessert. Résultat : je finis toujours par regretter de m’être goinfré.
A la sortie du boulot, une heure trente avant le départ des Foulées de Montsort, je passe me faire couper les cheveux chez Allain le grand maître de la course à pied, espérant un peu qu’il me dise : « Ecoute Le Lutin, arrête tes bêtises et va te reposer, Briouze c’est pas du gâteau, tu dois garder du jus pour demain. »
Que nenni ! Il me donne rendez-vous pour dans une heure à l’église de Montsort pour la 8ème édition des Foulées.
Vite ! Je passe 20 minutes chez moi pour me changer et boire un thé et me voilà à Montsort pour courir l’épreuve dont je suis un des créateurs et à l’organisation de laquelle j’ai participé pendant 6 ans.
Evidemment, je passe la demi-heure qui me reste avant l’épreuve à serrer des mains. Je suis plutôt connu dans ce quartier d’Alençon où j’ai habité durant dix ans. Donc, je prends le départ quasiment sans échauffement et ça déboule ! Les Foulées de Montsort, c’est 8,5 km de Luna-Park. On descend, on monte, on tourne, on saute les trottoirs, on zig et on zag et tout cela à fond et pendant trois tours.
D’entrée, je distance le Mustang mais l’animal s’accroche et reste en observation à 200, 300m derrière moi. Bien sûr, avec le Canasson en embuscade, impossible de gérer la course dans le sens de la modération. Je fonce. Premier kilo en 3’26, j’essaie de suivre Henri le super V3 du club, peine perdue. Ce titulaire d’un podium au championnat de France de marathon est vraiment trop fort.
Philippe Le Rasta, me rattrape après un tour : « Eh bien, mon cochon, pour une mise en jambes, t’as pas chômé » me dit-il.
Onze minutes au tour, je suis à moins de 4 au kilo mais je sais que je vais tenir. A chaque fin de boucle, j’entends les quolibets des copains qui partent demain pour le semi-raid du Morbihan : « Vas-y le Lutin, vas-y, ça va tourner à Briouze, plus vite ! »
Dernier tour : je vois Eric devant moi qui présente des signes de faiblesse. L’impudent V1, me bat toujours en cross et m’a encore devancé à Argentan il y a peu. J’accélère et me rapproche. Damned ! Juste derrière lui, un parent d’élève que j’ai toujours battu ! Enfer ! Je les talonne mais la course se termine trop tôt. Eric est dans les barrières avec le papa de Fiona. De quoi, je vais avoir l’air, moi demain matin ! « Papa a battu le maître. » va-t-elle dire à ses camarades. Et mon prestige alors !
Ouf ! dans les barrières, 33’04 c'est-à-dire 15,4 km/h (5ème V2). Je me retourne et là, les yeux me sortent de la tête : Bin’, un ancien élève qui n’a pas encore 11 ans et qui a couru sans dossard (il ne pouvait pas s’inscrire étant encore poussin alors que la course n’est ouverte qu’à partir de cadet), Bin’ donc, arrive 1mn10 après moi juste derrière Mustang, frôlant le 15 à l’heure. Le pugnace gamin n’a pensé qu’à une chose : battre son ancien maître.
Demain, il part dans les Alpes assister au TGV (70 km) que court son père puis il va en randonnée le lendemain pour refaire le TGV avec Papa, Maman et ses frères sur deux jours. Ah, les sérieux clients !
A propos de frangins, Barthé remporte la coupe juniors et Ambroise, autre ancien élève remporte la coupe cadets ainsi que la coupe du plus jeune participant officiel, coupe qu’il donne aussitôt à son petit frère Bin’ le galopin galopant.
Bien, une bonne bière avec Mustang et sa femme et je me sens retapé. Je suis en forme mais comment serai-je demain ?
Eh bien, la suite au prochain CR : Le Lutin aux 6 h de Briouze.
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