dimanche 26 septembre 2010

Les Fleurs au Pays du Khanard

Lors de mon voyage au Pays du Khanard, je n'ai pas fait que marcher ou courir comme un damné. J'ai aussi fait de charmantes rencontres. Mais non, je ne parle pas de ces Kikoureuses qui ont transformé ce séjour en rêve éveillé; je veux évoquer des rencontres avec ces fleurs à la parole rare dont certaines ont bien voulu s'entretenir avec moi.  


Si cette rose des champs a bien voulu me parler c'est que je l'ai un peu flattée, lui racontant que sa fraîcheur dépassait largement celle de ses cousines de la ville élevées en batterie dans des usines bataves.


Ce chèvrefeuille particulièrement bavard n'a pas cessé de la ramener sur la couleur de ses fleurs lui donnant, à son sens une certaine supériorité sur son cousin à fleurs jaunes. je n'ai pas voulu le vexer et je me suis bien gardé de lui dire qu'il ne sentait pas grand chose.


Cette plante n'a carrément pas voulu me parler, plus par timidité que par froideur, je pense...


Les fleurs mentent parfois tel ce faux muguet qui a voulu se faire passer pour la fameuse plante du 1er mai. Je ne me suis pas laissé faire cependant.


 La vipérine s'est plainte de sa mauvaise réputation due à son nom. Les gens pensent qu'elle attire les reptiles alors que son appellation a pour origine la forme de ses étamines qui rappellent la langue de la vipère.


Juste à côté, une sauge des prés m'a hélé, pensant que je ne la regardais pas à cause de son apparente ressemblance avec sa voisine. Je l'ai détrompée, un Lutin n'est pas si miraud ! J'avais bien remarqué son apparence plus gracile et son absence de poils aux pattes ! 


Ce genêt n'a pas voulu me dire grand chose mais l'abeille qui le butinait était intarissable. Quand je l'ai quittée, elle bourdonnait encore je ne sais quoi...


Fière de sa couleur et fort dressée malgré sa quasi absence de tige, la gentiane acaule me fait penser à ces petites femmes dont l'énergie et la personnalité  volontaire procèdent d'un combat de toute une vie pour assumer à la fois leur condition féminine et leur petite taille. 


Ce muscari à toupet m'a demandé de préciser que son nom n'est pas dû à son sans-gêne en société. Voilà qui est fait.

 
 Le nom Orchidée vient du grec orchis qui signifie testicule en référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées terrestres des régions tempérées. Ces orchidées sauvages semblaient ignorer l'étymologie de leur nom de famille et je ne les en ai pas informées. On a beau être lutin, on a un peu de savoir vivre !

Merci au Mustang pour son aide.


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