On s'arrache à la Roche...
Boudiou ! Il fait zéro quand nous passons à Argentan, le premier trail de la Roche d'Oëtre va être vivifiant ! Dans la bagnole, je suis à côté du Riah50 qui conduit et on a tassé derrière comme on pouvait le Mustang, le Fox et le Hervé dont c'est le premier trail.
La route est longue mais, caprice de star, je fais arrêter la voiture pour photographier la campagne ornaise au réveil.
Nous repartons enfin. Arrivés à proximité de Saint Philbert, Allain fait un crochet plus que sinueux par Bréel en espérant bien me mettre l'estomac à la retourne histoire de m'apprendre à vivre... Mais rien n'y fait, je regarde la route et je serre les dents. J'arrive sur le site de la Roche avec 100% du petit déjeuner inside.
La Roche
C'est un belvédère naturel au coeur de la Suisse Normande, un à pic de 118m de hauteur. Ce n'est pas aussi élevé que la forêt d'Ecouves (point culminant de l'Ouest) mais c'est plus spectaculaire. Au pied de la Roche coule la Rouvre dont le cours rocailleux aurait pu figurer dans une histoire de Tolkien. Voilà un site idéal pour un trail...
L'avant course
On ne pouvait pas ne pas venir ! Les gars de la FSGT s'étaient coupés en quatre pour organiser ce superbe trail. Accueil chaleureux et petit café, on est prêt... ou presque.
Excusez du peu !
Kikous et/ou Trailers d'Ecouves se regroupent pour les photos traditionnelles : Dom61 et Tit61
Breizhman14, Vetchar14 et Runner14 du... Calvados voisin. (avec le Mustang)
Pepe 61, Le Fox et L'Essuin : Les "Orange" pas en orange
Et bien sûr Allain le Riah, le Mustang, le grand Pascal pas fichu de passer devant l'objectif et...Robin qui arrive tellement à la bourre qu'il n'a pas le temps de prendre un dossard et fait la course en free-lance.
La course
Tout le monde ou presque s'échappe... Stéphane, Robin et Breizhman vont faire leur course autour de 2h15-2h20, c'est normal, mais une fois de plus le Mustang part en se cabrant et Riah montre de quel bois on se chauffe quand on est un jeune V3.
Sans parler du Grand Pascal qui se sauve comme un dingue comme si je venais lui proposer une écoute commentée des 555 sonates de Scarlatti (ça, je peux faire...). Il ne tiendra pas longtemps. Et d'un.
Mon départ est plutôt sage même si je me rends compte que le rythme général est un peu élevé. De plus, on débute dans des sentiers assez étroits qui limitent le dépassement.
Deux énergumènes m'accompagnent : Le Fox et l'Essuin qui m'a gravement poutré à la Buresartienne. L'Essuin qui prépare, comme moi, le marathon de la Rochelle ne veut pas se griller et il reste un moment assez raisonnable... enfin, il gambade deci delà, il sautille, il musarde, il herborise, il galèje.
Le temps passe un moment en très bonne compagnie et j'en oublie presque ma naturelle méchanceté qui me pousse soit à piétiner mes amis soit à me crasher comme un vieil étron mal moulé.
Soudain, le Fox s'envole. Il s'est fait un fix à gicler ainsi comme un fax ou quoi ? Faut qu'ça aille fort chez lui !
Voilà que nous sommes deux, le poutreur et le poutré de la Buresartienne. Nous longeons le cours magique de la Rouvre. La difficulté du terrain nous ralentit et nous devisons à propos du métier de l'Essuin qui travaille chez le leader mondial du sperme de taureau.
Au sortir de ce long passage technique, je m'aperçois que j'ai doublé mon coach Riah50 sans m'en apercevoir et que j'ai déposé le Titi61 qui espérait secrètement terminer devant le Lutin. Et de trois !
La première remontée vers la Roche : l'Essuin, fameux galopeur décide à ce moment de me jeter comme une vieille serpillière car il a vu son acolyte Fox à bonne distance qui arpente les allées grimpatoires du parc accro-branches situé au pied du site.
J'arrive enfin en haut pour le passage devant l'arrivée avant de redescendre pour la deuxième partie du 8 que fait le circuit.
Je retrouve l'Essuin qui se restaure au ravito. Je ne m'arrête pas, étant équipé d'un camelbak. Voyant cela, l'Essuin démarre en trombe à ma poursuite. Las, la descente est acrobatique et suivre un Lutin sur ce terrain tient du Seppuku. Mais... (suspense).
Lors de la remontée consécutive, je retrouve mon Fox qui rampe le capot ouvert et le carter qui fume. Il s'est bien amusé mais paie maintenant l'addition. Il a fait le lutin quoi, brave petit ! Et de quatre !
Me v'là dans la vallée à nouveau et c'est qui que j'aperçois ? Le Mustang, bien sûr, mon rival pour de rire ! Je le passe sans le décoiffer (et pour cause) mais le souffle manque quand même de le faire verser dans le fossé. Et de cinq !
Quelques temps après, nous arrivons sur la route et l'Essuin réapparaît subitement comme un clown sortant de sa boîte.
Mais c'est pas vrai ! Là, j'enclenche les quatre roues motrices et je me mets à grimper la sévère côte comme si je courais Alençon-Médavy. Je dépasse ainsi un tas de jeunes qui marchent comme je le ferai si je n'avais pas mon talentueux camarade aux fesses. L'Essuin finit par lâcher prise. Et de six !
Nouvelle descente acrobatique et remontée vers la Roche, j'en profite pour causer avec un jeune Espoir qui a un peu de vapeur qui lui sort des oreilles. J'encourage le jeune à me suivre mais la dernière côte lui colle un peu aux semelles. Il faut dire qu'elle est sévère !
C'est la fin, j'arrive tout en haut et je m'arrête une dernière fois pour photographier la Roche puis je franchis la ligne d'arrivée.
C'est Bô chez moi !
Je suis crédité d'un temps de 2h30, mon chrono donne une minute de plus mais je ne vais pas réclamer...
Mais, me direz-vous... qui a poutré (pour la première fois) le Lutin alors !
C'est DOM61 ! Et de quatre minutes ! Bravo Dominique !
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