Ce samedi matin, mon esprit était loin d'être glazig ! Le foie pluvieux et l'esprit brumeux, j'entendais dans mon esprit nauséeux les paroles des Beadochons sur une musique des Beatles :
(sur l'air de "Come together")
J'ai tout le plafond qui cogne
J'ai trop sifflé de picrate
Sûr j'vais tomber dans les pommes
V'là qu' ça r'monte, gaffe à la flaque
Hey, donne-moi d'l'aspirine
Oh que j'ai mal au cœur
J'suis pâle comme un vampire...
J'ai trop sifflé de picrate
Sûr j'vais tomber dans les pommes
V'là qu' ça r'monte, gaffe à la flaque
Hey, donne-moi d'l'aspirine
Oh que j'ai mal au cœur
J'suis pâle comme un vampire...
Comme tu dégueules
Wouah, baaaah... ô vomi
Wouah, baaaah... ô vomi
J'ai le chic pour me poutrer tout seul ! Hier, j'aurais pas dû prendre cette satanée mirabelle après le calva. Quel crétin je fais ; j'avais pourtant bien négocié le champagne, le blanc et le rouge...
Résultat, je me retrouve dans la voiture du Mustang, le sac à vomi sous le menton après une nuit passée dans les toilettes du Titanic.
Direction l'hôtel de ville d'Alençon où nous attend la délégation FSGT Trail 61 qui se rend avec nous en Bretagne : en tout 35 normands qui envahissent le pays des bouffeurs de crêpes.
Pas moyen de manger le midi, les autres se demandent ce qui arrive au Lutin qui n'a même pas tâté des fesses des traileuses présentes. Ma Josette vend la mèche : Le Lutin n'est qu'une vieille serpillière intempérante.
La honte me pénètre aussi douloureusement que la main gantée d'un proctologue parkinsonien mais je ne puis réagir, je suis coi et ça fait bien rire les autres. Un Lutin qui se tait, ça fait toujours marrer !
Photo du Grand Philippe
Une fois sur place à Plourhan, nous faisons fissa pour prendre nos dossards puis filer vers le départ du 11 bornes sur lequel un bon groupe de trailers 61 est engagé.
Superbe site et superbe météo. Le bleu "glazig" si particulier à cette côte est bien présent et chacun se réjouit du superbe weekend qu'il va passer en oubliant qu'on est en Bretagne, terre de contrastes...
Promis, je n'ai pas trafiqué la couleur
Avant le départ, j'ai le plaisir de revoir le fameux Bagnard qui m'informe de la présence de Goldenick et du Castor. Petite délégation de Kikoureurs cette année, heureusement que les Trailers ornais ont amené leurs Kikous, sept en tout.
Les coureurs du 11 bornes s'en donnent à cœur joie dès le départ de Tréveneuc, je me réveille un peu en prenant quelques clichés...
Vertubleu, je suis vraiment content d'avoir fait l'impasse cette année ! Je me contente de voir partir les trailers sans même les envier. Je suis tombé bien bas...
Une petite idée du bonheur...
Ensuite, nous filons sur la plage de Saint Quay où pendant une heure, nous allons accueillir les concurrents avec bruit et enthousiasme.
Yes, je me sens un peu mieux, les miasmes de la soirée de vendredi se dispersent doucement et j'ai même l'impression qu'il fait beau. L'alcool, c'est vraiment un poison !
Retour à Plourhan pour le Noz Trail. De solides trailers ornais vont s'aligner pour cette superbe épreuve : The Vampire Team.
Photo de Philippe le Pompier
Vertubleu, je suis vraiment content d'avoir fait l'impasse cette année ! Je me contente de voir partir les trailers sans même les envier. Je suis tombé bien bas...
Pas truqué non plus...
Ensuite : direction le bar local avec les filles pour consommer quoi ? Un chocolat chaud suivi d'une limonade !!! Et ce, malgré les sollicitations locales :
Photo de ma Josette (qui en a bu, elle...)
Après la course, nous allons rejoindre le bâtiment qui nous a été réservé à l'ANAS par l'organisation (merci les bleus pour l'accueil).
Misère de misère, c'est une loque humaine qui va s'affaler dans son lit ce soir-là après la pasta, le ventre de travers et le divertisseur comme un foulard malgré la présence de sa chère épouse et le bon air marin.
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Tatagadatagadatsoin ! (ouverture de Carmen de Bizet)
Six heures du mat !!! Ça va pas mais éteins-le ce p... de n... de D... de téléphone de m... !
Enfer et tartiflette ! Mais c'est déjà le matin et je dois me fader 36 bornes. Heureusement qu'il fait beau !
Ben non, il fait un temps de chiasson ! On est en Bretagne, la météo joue aux dés. D'habitude, j'accepte les aléas climatiques de cette si belle région mais ce matin, quand je me dirige vers le réfectoire qui jouxte notre hébergement, mon foie tressaute à chaque pas en faisant : "técon, técon, técon..." et cela ne me rend pas plus jouasse que ça.
Les Trailers sont presque tous là et tout d'abord mon Mustang, toujours le premier dressé sur ses sabots.
Je m'efforce de manger copieusement car je sais que ma survie en dépend. Ça rigole plus les mecs, on va même s'enfiler un Aspégic et deux Smecta par dessus la confiture et le beurre salé qui baignent dans deux thés et un café.
Plombé mais pas rassuré, je prends le départ à 8h30 avec toute la bande.
On voit bien que je suis malade...
Que serait Glazig sans ses encombrements... Au bout de dix minutes, ça coince. C'est pas grave, on est patient quand on est trailer.
Je retrouve mon Loulou dès le premier petit bois. Nous pestons tous deux contre ces Bretons si sympas mais qui ne savent pas descendre. Nous, les Kamikazes d'Ecouves sommes frustrés de ne pas pouvoir nous exprimer en descente mais nous gardons notre calme.
... et Loulou son sourire.
Ensuite, une fois le Viaduc passé c'est un peu le bazar...
Je fais aussi des photos floues...
Le bazar, je vous dis ! Au bout d'un moment, des types il en arrive de partout !
Une partie du peloton rate ainsi une gâterie concoctée par l'organisation : un monstre à grimper en se tenant à des cordes. Quel dommage !
Débouchant sur la mer à Etables, je m'aperçois que tous les copains qui avaient pris le départ derrière moi sont maintenant devant moi. Le grand Philippe me le confirme : 1100 m de différence entre nos GPS (et ce satané monstre à cordes !).
J'en conçois un certain désappointement et j'en profite pour engueuler mon cher Sébastien et sa bande dès que je les rattrape au ravito. Sébastien fut mon bâton de vieillesse à la SaintéLyon. Sans lui, je n'aurais pas eu le courage de terminer. Eh bien, je me permets de l'envoyer paître deux mois plus tard. Je suis vraiment un sale type.
Les choses sérieuses commencent et aussi la plus belle partie du trail : on va marcher sur des œufs.
On va surtout monter puis descendre puis monter puis descendre puis... comme l'indique ma courbe de dénivelé GPS :
Un hachoir, j'vous dit !
Et c'est rien comparé à ma courbe de vitesse :
Au secours, appelez le SAMU, j'ai l'coeur qui flanche !
Et ça grimpe et ça dévale, et pas sur du velours. le Glazig, ça se mérite !
Le Glazig, ça se savoure, ça se prend à deux mains, mon cousin !
Vous allez croire qu'après ça, j'vais être mouru ; eh bien, vous vous mettez le doigt dans la boîte à caca ! Le vieux Lutin, il va de mieux en mieux, surtout dès qu'il peut s'exprimer sur les chemins des douaniers et encore surtout quand il fait de belles rencontres gracieuses et peu vêtues :
Rhâââ, ça va mieux ! Tudieu, ça fait du bien !
C'est bien simple, je ne sens plus mon foie et j'ai la bedoue qui se redresse. The Lutin is back !
Après Binic (ta mer !), je rattrape mon ami le Mustang qui avait honteusement profité du raccourci du bois d'Etables. N'ayant plus mal au foie, je ne l'insulte pas mais je le dépose sur place non sans l'avoir photographié en ricanant.
Je t'aime quand même, t'es mon seul cheval...
La boucle est conséquente et on met un bon moment pour revenir sur Binic (pas sur ta mer).
Lors du retour, j'ai le plaisir de retrouver le Bagnard un peu poutré mais toujours aussi sympa. Je ne reverrai pas mon Castor et j'en suis quelque peu marri...
A Binic, nous sommes accueillis par des bleus qui nous sonnent l'aubade. C'est toujours sympa et je les remercie !
Après Binic, le circuit change par rapport à l'année dernière. On rentre par les terres vers Lantic puis Plourhan. Exit les escaliers et bonjour les montées et descentes. Si on a parfois droit à quelques portions plates...
... ce n'est que montées et descentes dans la boue. Là, le circuit m'a l'air moins beau que l'année précédente mais tout aussi usant... et plus long de deux bons kilomètres.
Après 4h30 de course, les organisateurs ne nous ont pas privés de dessert :
A trois cents mètres de l'arrivée, on a droit au traditionnel bain de boue et c'est enfin l'arrivée sous les acclamations de la foule... des Alençonnais frigorifiés.
Mon logiciel GPS m'indique 37,14 km. J'ai peut-être zigzagué.. L'année dernière, avec une déchirure à la cuisse, j'avais mis dix minutes de moins mais pour deux bornes de moins.
Comme quoi, blessé au foie ou à la cuisse, ça se vaut.
Je retrouve ensuite mes petits camarades sous la douche... froide comme l'année dernière. Ils ont tous bien marché même si mon petit Essuin est un peu poutré d'avoir couru le défi des deux courses du soir et du matin. Quant au Fox qui a accompagné sa Sophie sur le 11 bornes puis enchaîné les 15 et les 36, il est calme le gamin !
Ma Josette s'est éclatée sur le 16 bornes avec Cathy et Papy61 qui est plus que ravi de son petit tour avec les filles. Il a la banane mon Papy et ça fait plaisir à voir.
Tout le monde se retrouve ensuite à table pour le bœuf bourguignon. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne touche pas au rouge qui l'accompagne cette fois-ci...
Photo du grand Philippe
Merci à Sam et à sa bande pour ce beau weekend dans sa splendide Bretagne.
eh bien bravo je me lance dessus cette année 43kms je vais étudiée la courbe du gps
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