Ecouves la Mystérieuse...
Enfin, pas tant que ça et pas pour moi... Cela fait des années que je cours ce trail et après avoir fait trois fois le 35 km et cinq fois le 61 km, j'ai décidé cette année de m'aligner sur le trail court de 17,4 km.
Il faut dire que nous sommes une petite équipe qui préparons le marathon de la Liberté et j'ai placé ce petit trail comme entraînement de taille moyenne et à allure modérée. Enfin modérée...
L'avant trail
Jusqu'ici, c'était moi qui hébergeais les plus belles filles de Kikouroù mais le Mustang m'a pris par surprise et c'est lui qui va avoir l'honneur d'accueillir le sourire de Leptitchat, accompagnée de Psyko son compagnon.
JLW est venu aussi mais avec vingt-cinq autres camarades. Tout ce monde se retrouve avec la bande des Trailers d'Ecouves à l'apéro chez le Mustang.
Ensuite, direction la pasta. Moins de monde cette année mais de l'ambiance quand même avec la bande de JLW qui ripaille et danse avec bonne humeur.
Ouaille aime sillé !
A la poursuite du Fox
Le Fox, il faut d'abord que je vous le présente :
C'est un joli garçon qui plaît aux filles à cause de sa gentillesse et de son physique avenant. De plus, il s'est taillé un corps d'athlète depuis peu et il se permet parfois de me passer devant. Ajoutons à cela qu'il a quinze ans de moins que moi et vous comprendrez qu'il a tout pour m'énerver.
En ce moment, je fais le coach pour le marathon de la Liberté et il fait partie de la petite équipe pour laquelle j'ai concocté un programme commando marathon.
L'année dernière, j'ai battu le Fox sur le 35 km mais je suis resté sur ma faim car il s'était perdu durant au moins cinq minutes et je n'avais pas eu le plaisir de le passer en ricanant.
Cette année, j'avais décidé de le battre à la loyale... enfin, presque... car je l'avais travaillé durant toute la semaine pour bien lui mettre la pression, le menaçant de toutes les avanies s'il se laissait passer par un Lutin pervers sur le parcours de l'épreuve.
Le matin venu, mon Fox est à point et moi aussi. Il cabriole comme s'il avait bouffé des ressorts et moi, j'ai passé la matinée à me limer les canines.
Juste le temps de siffler un café dans le camping car de mon coach Riah 50 qui est déjà parti pour le 61 km et nous prenons le départ.
Le Fox, il part comme s'il avait un Lutin sodomite aux fesses et il n'est pas loin de la vérité ! Je me cale bientôt à 50-100m derrière lui et j'attends... à l'affût. A l'affût de quoi ? D’erreurs de stratégie, bien sûr !
J'ai juste le temps de voir mon goupil s'envoler sur la première côte sévère. Je prends le risque de le perdre de vue mais je me mets à marcher quand même. Deux ou trois galopades en côtes suffisent parfois à vous cramer et je sais que je n'ai pas les moyens de cela si je veux poutrer l'animal. Tout va dépendre de sa fraîcheur.
En attendant, je vais essayer de me mettre quelques friandises entre les crocs.
Jacques devant...
Tiens, justement voilà Jacques, un solide quinqua qui court souvent avec moi. Deux semaines auparavant, il avait démarré le semi-marathon de la Voie Verte à 3'40 au premier kilo avec moi et il avait terminé les rames à la main. Eh bien, il a récidivé et je le rattrape au bout de 35 minutes. C'est chaud et je tourne parfois à 14km/h avec des pointes à 15. Je ne sais pas si je vais tenir mais je double Jacques en lui accordant un encouragement perfide du genre qui vous coupe les pattes. C'est bon d'être méchant.
Bon, c'est toujours agréable de se grignoter un gars qui a cinq ans de moins que moi mais ça fait plutôt apéro... Alors que se bâfrer un tout juste quadra tout frais tout chaud, ça c'est du nanan !
Yes ! Cinq minutes plus tard, je vois le Fox dans mon périscope. J'ai la main qui tremble sur la commande des torpilles mais je me calme. Je vais chasser à courre...
La moitié du trail est bientôt courue et l'animal a fini par se rendre compte que je le suis car il entend régulièrement derrière lui des gens m’encourager en m'appelant par mon nom.
Le rythme est très soutenu mais je continue à marcher dans les côtes sévères tout en poutrant comme un fou en descente. Devant, mon challenger détale comme un lapin et montre une science de la descente assez spectaculaire.
C'est ainsi que nous abordons un toboggan face à un groupe de marcheurs. Sur quelques centaines de mètres, nous semons la panique et les gens se jettent dans le ravin en nous voyant arriver la bave aux lèvres et la fumée sortant des naseaux. A plus de 17 à l’heure, je poursuis le Fox et m'en approche assez pour lui tirer l'élastique du calbut.
L'animal est à point et grimpe la montée suivante comme un fou alors que je le laisse me mettre une centaine de mètres. Ce n'est plus de la stratégie, je n'ai pas le choix. C'est ça ou j'explose.
Mon choix semble le bon car je rejoins le Fox au ravito, ne lui laissant pas le temps de récupérer. Où je l'ai mis mon couteau à désosser déjà ?
Maintenant, je le colle mon animal, il galope toujours aussi bien et je sais que nous allons faire un bon chrono. Encore quelques difficultés et...
Ça fait une heure qu'on court et v'là que le gamin, il suit un concurrent tout droit au lieu de tourner vers le sentier ad hoc !
Ah non ! Il ne va pas me priver de mon goupil en sauce ! Pas question de le battre autrement qu'à la loyale ! Je corne l'individu et je l'attends en haut du sentier.
Le jeune est prié de reprendre sa place devant moi et nous partons derechef.
Je connais le circuit et je sens qu'il est temps que je prenne les commandes ; le Fox descend moins bien et il semble bien mijoté. A proximité du Chemin de la Messe, je chante un requiem et je décroche le gamin. Il essaie de me suivre et... il cale.
Là, je file comme si j'avais le Mustang aux fesses. La descente sur Radon est faite à 16km/h et, arrivé sur le terrain de la Saint-Jean, je suis encore à plus de douze. Mais ! c'est qui le gamin à côté ? Ouf, c'est pas le goupil mais un gars encore plus jeune : Arnaud, un gars du club de Condé. Savachier !!!
Un signe au Arnaud, je pars à plus de 19 à l'heure et je lui mets 2 secondes en 100 mètres. Yes ! 1h29 pile et 30/233. Ça poutre !
Photo normandiecourseapied
J'en ai encore les cuisses qui crient une semaine après...
Le Fox arrive à peine une minute plus tard.
Le Fox arrive à peine une minute plus tard.
Photo normandiecourseapied
Nous nous sommes bien amusés et ça a poutré tout azimuth. Je finis troisième V2 à 30 secondes du deuxième. Merdu, je ne me suis pas encore assez sorti les tripes !
Enfin, ce fut un trail de fou :
J'ai à nouveau vérifié que je ne suis pas fait pour les distances longues et encore moins pour l'ultra où je suis ridiculisé par les vieux diesels genre Mustang. J'ai, de plus, vérifié le fait qu'une bonne prépa sur piste donnait du rythme et de l'énergie. J'ai confirmé une fois de plus une évidence : je suis méchant et c'est bon. Quel dommage que je n'ai jamais eu l'occasion d'embrasser la carrière d'acteur, j'aurais fait un traître remarquable, du genre qui meurt dans une explosion spectaculaire à la fin de chaque film.
Et la suite...
Je vais rester plusieurs heures à assister aux arrivées des 17, 35 et 61 km.
Ce sont d'abord Erick et Catherine de notre petite équipe de marathoniens qui arrivent, traînant la fille de Loulou (un de nos meilleurs trailers) avec eux.
Quelques temps après, c'est le tour de ma Josette qui a couru et discuté avec sa cousine tout le long du trail.
Et la suite...
Je vais rester plusieurs heures à assister aux arrivées des 17, 35 et 61 km.
Ce sont d'abord Erick et Catherine de notre petite équipe de marathoniens qui arrivent, traînant la fille de Loulou (un de nos meilleurs trailers) avec eux.
Quelques temps après, c'est le tour de ma Josette qui a couru et discuté avec sa cousine tout le long du trail.
Puis c'est l'arrivée des concurrents du 35 km et enfin, des coureurs du 61 km. J'assiste à l'exploit de Jacqueline, une coureuse de chez nous qui arrive en 6h46, première féminine à l'âge de 58 ans.
Puis, dix minutes plus tard, c'est le tour de Laïla (Leptitchat) accompagnée d'Etienne (Psyko).
Puis, dix minutes plus tard, c'est le tour de Laïla (Leptitchat) accompagnée d'Etienne (Psyko).
Toute la bande va défiler et c'est bientôt les podiums qui vont récompenser nombreux coureurs locaux comme mes camarades Riah50 et Papy61 respectivement 2ème et 3ème V3.
61 bornes et ils vont courir un marathon dans deux semaines !
Tout cela se termine comme les aventures d'Astérix, par des libations excessives mais nonobstant réparatrices pour les vieilles mécaniques que nous sommes.
Photo Mustang
La pluie attendra le départ de Laïla pour arroser Ecouves. Chez nous, même les éléments ont du savoir-vivre et n'oseraient pas gâcher le sourire d'une championne.
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