Après une semaine un peu difficile, il était temps de prendre l'air. L'avantage d'habiter à Alençon, c'est qu'il suffit de courir dix minutes pour se retrouver à la campagne.
Avec ma Josette, nous partons faire une promenade dans la plaine. Quatorze kilomètres de course sous un soleil rayonnant par un froid piquant mais pas désagréable.
Après avoir traversé la rivière Sarthe, nous passons au Chevain, un village qui jouxte Alençon.
Nous courons au milieu des pâturages blanchis par un revigorant vent d'est. Dans l'air à la pureté adamantine, la lumière découpe avec précision les silhouettes des arbres et des haies.
Il ne fait vraiment pas chaud. Cependant, je prends cette lumière et cet azur comme une promesse de renouveau. Avec l'âge, je suis devenu plus sensible aux signes naturels.
A un moment, nous sommes survolés par quatre cigognes volant haut vers le nord. L'hiver, à peine installé s'apprête-t-il à faire sa valise ?
Retour vers la ville et la Plaine des Sports, le lieu d'entraînement de mon club. Il est temps de rentrer pour se préparer. J'emmène mon Ange de fils et mon épouse chez ma Princesse de fille et son mari. Nous fêtons notre anniversaire. Il y a vingt-sept ans, j'étais papa pour la première fois.
Je n'ai jamais su aimer à demi et ça concerne aussi la cuisine. C'est chargé comme un goret que j'entame une promenade digestive autour du lac. Le soleil est fort bas et le froid saisissant me donne le sentiment d'être un quartier de viande jeté dans un congélateur. Cependant, la lumière de ce soir d'hiver vaut bien quelques frissons.
Le soleil est maintenant fort bas et nous rentrons vite. Mon regard embrasse une dernière fois le paysage dont la sérénité me fait le plus grand bien.
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