lundi 20 février 2012

Cross FSGT d'Alençon 2012

 En tête au premier tour !
Du moins, ça en a l'air...


J'aurais dû faire de la politique ! Je me vois bien en tête au premier tour. En fait, j'ai toutes les qualités pour me présenter aux élections : je suis petit, hargneux, bavard et mégalomane. Il ne me reste plus qu'à me teindre les cheveux et à changer de chaussettes...


Malheureusement, il ne s'agit que de cross-country, vous savez le sport que l'on ne pratique qu'en hiver et dans la boue. Pas un seul électeur spectateur ne se déplace pour venir vous voir et le seul réconfort, c'est le vin chaud de l'arrivée que l'on boit en grelottant avant d'aller prestement enfiler quelques hardes, histoire de ne pas mourir prématurément de pneumonie.

J'ai vraiment dû être très méchant dans une vie antérieure pour avoir à subir tout cela. Si ça se trouve, j'ai fait de la politique...


Voici le parcours du cross d'Alençon sis sur le terrain de la Plaine des Sports, juste à côté de la piste de 400m sur laquelle je me ruine le palpitant chaque semaine à effectuer d'insensés fractionnés qui ne sont plus de mon âge. Huit mille cinq cents mètres répartis en trois tours de scrutin. Et en plus, même si l'on arrive en tête au premier tour ou même au deuxième, il n'y en a pas un seul qui se désiste. C'est à désespérer !

De toute façon, je n'ai plus les moyens de démarrer à fond comme du temps où je me livrais à d'homériques batailles avec le Mustang sur les champs mal fauchés de l'Orne. Je débute donc mon premier tour dans le dernier quart du peloton et je vais grosso-modo y rester. C'est ainsi que je laisse filer mon Ricounet qui vient juste de passer V2 alors que je hante cette catégorie depuis six longues années.

C'est beau d'être jeune, à peine 50 ans !

Au loin, j'aperçois un Kikou, 6rille que j'avais méchamment piétiné l'année dernière. Le jeunot a compris la leçon et appris la gestion de course. Il se met à bonne distance devant moi sans pour autant se griller. N'empêche, il a les foies le gamin, et à chaque difficulté du terrain, il se récite son mantra préféré :


Constatant que le trentenaire est inapprochable, je décide de me rabattre sur quelqu'un d'autre. En effet, je ne cours bien qu'après autrui comme on le verra.


Lui, c'est Eric. Alors que je commence à battre de l'aile lors du deuxième tour, il me double en m'adressant un petit encouragement. Chouette, une victime ! Je trouve assez d'énergie pour me mettre dans sa foulée. Nous doublons ainsi quelques concurrents, faisant le yoyo à chaque difficulté ; moi; le doublant en descente et lui me rattrapant sur le plat.

Tout comme l'antique Mustang ou le jeune Ricounet, Eric est membre de mon club et c'est pour cela que je m'acharne sur lui.  C'est idiot, je sais...

N'empêche, le Eric m'a redonné la forme et j'accroche sévère, retrouvant même une certaine gnaque dans le troisième tour. Lançant ma célèbre foulée de descendeur à chaque butte, je réussis à décoller mon camarade à 800 m de l'arrivée. Cela faisait longtemps que je n'avais eu de telles sensations. Le programme d'entraînement pour le marathon de Nantes commence à payer. Je ne lâche rien et finis à plus de 14km/h, les dents sorties et la bave aux lèvres.


Dopé par mes excellentes sensations, je consulte mon chrono qui me dit que j'ai parcouru les 8500 m en 33 min. Quinze de moyenne,  quelle forme ! J'y croirais presque...

Ce n'est qu'après avoir remis mes lunettes que je m'aperçois que j'ai en fait mis 39'15, ce qui donne du 13 de moyenne, me mettant à la 62ème place sur 94. Faudrait jamais vieillir !

Merci à NCAP ainsi qu'à Lydie et Christian pour les photos.

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