Luc-sur-Mer, dans le Calvados, est une petite ville située à l'emplacement d'une ancienne forêt engloutie par le sable et la mer. Son nom provient du latin Lucus qui signifie "bois sacré", lieu que les Romains craignaient, pensant qu'il était hanté par des créatures maléfiques. C'est tout naturellement que les habitants de la commune furent officiellement appelés les Lutins.
Il était normal que je rendisse visite aux Lutins du Calvados et c'est pourquoi, accompagné de ma Josette et de Mr et Mme Mustang, je suis allé sur place pour participer à la Translutine.
Comme sur le site de la course, il était marqué : "Tous les déguisés seront récompensés", j'ai eu l'idée de transformer le Lutin d'Ecouves en "Trans-Lutine". Ma Josette, pour ne pas être en reste, a décidé de révéler sa vraie nature en devenant "Super Josette".
En attendant notre tour, nous assistons au départ des deux courses de jeunes brillamment commentées par un expert en communication qui va nous agonir de fariboles et autres fadaises durant toute la soirée.
Au départ de la course des petits :
"C'est quoi ce b... ? Qu'est-ce qu'ils f.... au départ ?"
A l'arrivée de la course des cadets-minimes :
"Ah ouais, c'est bien de courir pasque d'habitude, vous êtes plutôt fainéants, vous les ados, du genre à rester vautrés devant la télé..."
Vu que personne n'aura la bonne idée de débrancher le micro, le gars va pourrir toute la course avec ses balourdises et ses calembredaines. Tudieu, les pauvres Lutins ont eu la mauvaise idée d'engager un troll pour animer leur course !
Sur le coup, j'ai bien eu l'idée d'envoyer Super Josette pour rabattre le caquet au fâcheux, elle qui a le super pouvoir de la Voix lui permettant de faire taire une classe entière de 25 gamins. Malheureusement, ce pouvoir n'agit pas sur les trolls...
Super Josette veille au grain
Le départ a lieu à 20h30 sur la plage et nous sommes environ 500 coureurs dont juste une douzaine sont déguisés. Le départ donné, nous constatons vite qu'à part quelques touristes dans notre genre, les coureurs prennent les choses au sérieux et partent comme s'ils voulaient en finir au plus vite.
Le circuit consiste en trois boucles 60 % sable et 40 % front de mer. Nous nous faisons vite décoiffer par les premiers dès le début de notre deuxième tour mais cela n'entame pas notre bonne humeur, nous sommes là pour nous amuser.
Nous terminons enfin au bout d'1h07, subissant à nouveau les balivernes du troll au micro qui, au lieu de commenter les arrivées, devise avec un autre type, utilisant la sono pour nous livrer ses états d'âmes, n'hésitant pas à dire que les coureurs le "gonflent" n'étant pas capables de trouver les commissaires de course chargés de noter leur chrono.
Photo Christian Coulange
Rapidement, nous nous retrouvons dans les abysses du classement, le genou rebelle de ma Josette ne lui permettant pas d'aller plus vite mais il s'agit du premier vrai jour de beau temps de l'été et le cadre est vraiment très agréable.
Photo Christian Coulange
Pendant ce temps, le Mustang galope devant nous, broutant çà et là quelques algues. Son insouciance et sa joie de vivre font plaisir à voir.
Photo Christian Coulange
A l'entame du dernier tour, alors que nous nous trouvons dans les quinze derniers coureurs, nous avons la surprise de constater que nous sommes précédés par un tracteur sur la plage. Mais que font-ils donc ces types ? Tout simplement, pressés d'aller boire leur bière, les gars débalisent le terrain devant nous ne prenant pas la peine d'attendre un quart d'heure que les derniers soient passés, sympa !
Nous terminons enfin au bout d'1h07, subissant à nouveau les balivernes du troll au micro qui, au lieu de commenter les arrivées, devise avec un autre type, utilisant la sono pour nous livrer ses états d'âmes, n'hésitant pas à dire que les coureurs le "gonflent" n'étant pas capables de trouver les commissaires de course chargés de noter leur chrono.
Il faut dire que les types qui notent les temps se trouvent à trente mètres de la bannière "arrivée" et que personne ne nous indique où aller. C'est ainsi qu'un certain nombre de concurrents n'auront pas de classement ou alors un classement fantaisiste comme le Mustang qui sera privé de chrono et placé derrière nous alors qu'il a fini un bon quart d'heure devant.
Pour les T-shirts, il faudra se débrouiller pour savoir où ils se trouvent et quand nous arrivons sur place à trois cents mètres de là, il ne reste plus que des T-shirts de l'année dernière trois fois trop grand pour nous...
Quant aux lots pour les coureurs déguisés... ben non, il ne semble pas y en avoir pour le moment.
Nous nous changeons ensuite et allons boire une bière au pied du podium d'animation. Le troll procède à une remise des récompenses des plus folklorique :
"C'est qui le premier là ? C'est toi ? T'es vétéran ou senior ? Ah senior, ben t'as gagné !"
Au bout d'un moment, le gars parle quand même de récompenses pour les personnes déguisées dont la moitié ne le sont plus depuis une bonne heure. J'ai envie de laisser tomber mais ma Josette ne l'entend pas de cette oreille et va trouver le type, appareil photo à la main, pour lui prouver que nous avons couru en costume. Le troll fait la moue et lui donne quand même un sac à provisions. Quand Super Josette lui fait remarquer que nous étions deux et que le terme "chaque coureur" était noté sur le site de la course, il nous rétorque sans ciller : "Non, juste un lot par groupe de coureurs déguisés."
Bon, on n'a pas tout perdu, nous n'avons pas de T-shirt mais nous rentrons à la maison avec des galettes sablées, du riz basmati et du jus d'orange...
Et puis, nous avons passé une belle journée d'été au bord de la mer avec nos chers amis Mustang et cela vaut toutes les récompenses.
Super Josette et son (trans)lutin dans la dernière boucle
Zoulie photo de Mme Mustang
Merci à Christian, Mireille et Béatrice pour les photos.
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