mercredi 9 octobre 2013

Weekend Kikouroù 2013

Vendredi 16h30 : Alençon

A peine sorti de l'école, je m'engouffre dans mon automobile en compagnie de ma Josette.

"Bon, alors on passe par Mortagne et Dreux, c'est juste après Dourdan, je connais bien !
- Ben, t'es sûr ? me dit mon épouse, je voyais ça plus au sud. Tu ne crois pas qu'on devrait plutôt passer par Le Mans et Chartres ?"

Elle, au moins, sait lire une carte et elle me met l'itinéraire sous le nez. C'est là que je m'aperçois que j'avais confondu Dourdan et Houdan. On a failli arriver un peu en retard. Gasp !

"T'es sûr que tu veux faire orientation dimanche matin ? Je suis un peu inquiète ..."

Vendredi  soir : St Chéron

Ça fait toujours plaisir de revoir des bonnes têtes ... Avec Kikouroù, tout commence par une bière et c'est la cervoise locale qui coule à flot en cette fin d'après-midi pendant que Mustang, François et Caro, les organisateurs, finalisent l'accueil en attribuant les chambres.

"Et pourquoi j'devrais encore me fader le Lutin !!! Il va ronfler à côté de ma chambre et je vous parle pas des bouses qu'il dépose la matin ! 
- Hé Mustang, il est de chez toi d'abord et en plus, je me le farcis tout le weekend du marathon de Vannes dans deux semaines.
- Les gars, vous vous le gardez le nain priapique. J'ai pas envie qu'il me mette la main aux fesses même s'il doit pour cela se dresser sur la pointe des pieds."

L'apéro se fait au Trousse-Chemise, vin de l'île de Ré amené par le François. Je fais connaissance avec les kikous présents dont le Blob qui en profite pour vendre sa camelote à ma Josette qui en est toute retournée et annonce qu'elle est quasi prête à s'inscrire sur Kikouroù. Il a quoi en plus que moi, le Blob ? Un organe supplémentaire ou des dons télépathiques pour faire cet effet à mon épouse ?

Les boyaux de la tête passablement embrumés, je me retrouve ensuite dans le réfectoire pour le repas vespéral. L'ambiance y est chaleureuse malgré la déco qui fait peur.


Je suis assis face au Mathias qui a le bon goût de faire ma taille au cm près mais là s'arrête la comparaison car, si nous avons en commun la particularité d'avoir un organe surdimensionné, chez lui, il s'agit de l'estomac. Le gars engloutit à chaque repas de quoi nourrir une famille de lutins pendant une semaine, c'est vraiment impressionnant.

Quel sourire carnassier !

Après, tout se brouille dans ma tête. Je crois que je suis monté dans ma chambre et zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.

Samedi matin: Chevreuse

Bon, ben on va limiter l'alcool aujourd'hui, hein ? Je me sens comme barbouillé. Le Jay nous véhicule et il conduit avec une circonspection peu commune chez les Parisiens. Soit c'est un automobiliste modèle, soit il a peur pour la moquette de sa bagnole.

Au bout de trente minutes, nous arrivons à Chevreuse, lieu que mes camarades qualifient de "campagne" ; pourtant, je n'ai vu que de l'urbanisation depuis que l'on est parti. Faudra que j'leur montre ce qu'est l'Orne pour qu'ils voient ce qu'est la vraie campagne.


De nouveaux kikous nous ont rejoints dont JC Duss et Chris 78 que je connais déjà. Ma Josette est du voyage pour cette balade de 22 bornes en forêt de Chevreuse. De la vraie forêt à Parisien avec des vrais chemins bien civilisés. On n'est pas venus pour se casser et c'est parfait. Chevreuse n'est pas le pire endroit où vivre et nous apprécions vraiment la promenade.

Photo de ma Josette

Après une visite du bourg ...


... nous abordons donc une forêt plus que civilisée.


L'endroit, fort bucolique, abrite semble-t-il un collège de jeunes filles comme l'indique élégamment la signalisation :


Durant presque trois heures, François et Caro nous mènent sur les sentiers boisés d'un certain "J'enracine" qui devait être un forestier du coin.

Démonstration de trail à cloche-pied par François : trop fort !


Le tourisme continue par une visite d'un élevage de porcs royaux que je n'ai pas vus, ils devaient être dans les champs. J'ai cependant trouvé que les bâtiments de ferme étaient dans un état lamentable ; on ne verrait pas ça dans l'Orne.


Nous retournons peu ou proust par le château de la Madeleine avant d'aller nous restaurer d'un pique-nique pantagruélique (pour un lutin) et nous abreuver de bière Volcelest (Y'a bon !)


Samedi après-midi : Chevreuse derechef



En guise de dessert, j'ai le grand privilège de démarrer la rando à l'avant de la joëlette transportant Anna qui est avec nous depuis vendredi en compagnie de Papadana et Margo, ses parents animateurs du blog Au Nom d'Anna.

Nous sommes encadrés par les bénévoles de Randonnées Joëlettes en Essonne qui nous expliquent le fonctionnement de l'attelage et c'est parti !

J'attaque les pentes de la forêt avec la hargne du sanglier mâchonnant le chasseur imprudent. L'Ange que je tracte me donne des ailes ainsi qu'à mon partenaire, je décolle littéralement, me découvrant soudainement une âme de mulet. Nous allons si vite qu'il nous faut régulièrement attendre les autres randonneurs. Je profite de ces arrêts pour pousser des braiements, ce qui a le don de réjouir Anna.

Photo Parents d'Anna

C'est un peu mortifié que je m'oblige ensuite à céder ma place à d'autres mulets tous aussi hilares que piaffants. Nous véhiculons Anna mais c'est elle qui nous transporte.


 La deuxième joëlette est occupée par Madame Mustang, provisoirement en délicatesse avec ses genoux et elle peut ainsi éprouver le génie du petit véhicule qui passe vraiment partout.

 Photo Parents d'Anna

Deux grosses heures de bonheur après, nous rentrons à St Chéron. Il était temps, je commençais à devenir bon et ça, c'est pas Lutin ! 

Samedi soir
 
Je crois me souvenir que le Mustang manquait de protéines et que le Mathias attaquait la table avec ses dents. A 22h, je dormais debout et à 23h, je ... zzzzzzzzz.

Dimanche matin

Yes, j'ai bien fait de ne boire que du jus de pomme hier soir. Ça va beaucoup mieux mais j'ai un peu le trac. Ma Josette est restée au gîte et me voilà embarqué dans une histoire d'orientation, moi qui ne sais pas lire une carte. Heureusement, Astro a la gentillesse de bien vouloir me supporter et nous voilà partis pour deux heures dans les ronces.


Tous les participants se sont égaillés dans la forêt ; la Tortue et le Mathias s'étant lancé un défi, ces deux-là partent la bave aux lèvres et le mors aux dents. Mathias sortira vainqueur de la confrontation en trouvant les 21 balises en 1h20, poutrant gravement son challenger. Là, je dois dire que j'ai réalisé un exploit photographique, fixant l'image d'un Mathias en plein poinçonnage de balise :


Quand on sait que cette espèce poinçonne une balise toutes les 3 min 55' en moyenne, on réalise la chance que j'ai eue de le saisir en vol.


Après avoir appris le jardinage, Astrounet et le Lutin finissent quand même par trouver treize balises pour se faire finalement éliminer pour un dépassement de délai de 3 min. Pas grave, j'ai trouvé l'exercice fort agréable et j'ai appris des choses. Une matinée comme celle-ci laissera des traces, c'est sûr !


 Dimanche midi

Bœuf bourguignon : Y'en a qui sont contents. Je me restaure raisonnablement sans boire une goutte d'alcool car il faut bien repartir. Nous discutons longuement avec les parents d'Anna pendant que Mathias termine sa cinquième assiette.

Petite cérémonie avant les adieux avec remise des récompenses de la course d'orientation : Mathias, la Tortue et mon Mustang qui sauve ainsi l'honneur des Trailers d'Ecouves et de toute la Normandie.

Y'a de l’ecstasy dans le bœuf bourguignon ?

Un peu fatigué, un peu mélancolique, je regagne mes pénates riche de nouvelles expériences, riche de nouvelles rencontres qui m'ont rendu meilleur pour un temps. J'espère que ça ne va pas durer ...
 
Sois ce que tu fais et non ce que tu es.
(Devise du Lutin d'Ecouves)


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