lundi 15 juillet 2024

GR 34 2024 Etapes 4 à 7

 


Etape 4 : 10 juin Lampau Ploudalmézeau - Landuvez 18 km

 


La météo sera imprévisible tout du long de notre randonnée. Grâce au crachin matinal, nous inaugurons nos bâches durant la matinée. Nous longeons de d'importantes zones dunaires avant d'arriver à Portsall où nous prenons le temps de manger et de faire les courses.


Au sortir de Portsall, le temps devient radieux et nous reprenons le chemin en direction de Landunvez.


Nous retrouvons avec plaisir les fameux Postiers Bretons, ces anciens chevaux de boucherie destinés dorénavant au tourisme et surtout à la tonte des prairies de bord de mer. A ce moment, je pense à ce jour de 2010 où au même endroit nous avions admiré ces magnifiques animaux en compagnie de mon cher ami le Mustang disparu en 2020. Et je pense à Rutebeuf ce poète du XIIIème siècle.


Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois que le vent les a dispersés...

Photo Josette

A Landunvez, nous sommes accueillis en pleine campagne par une vraie mamie bretonne avec cet accent chantant si particulier. La chambre est en fait un duplex avec terrasse. Le vent nous pousse cependant à nous mettre à l'abri. Au moins, nous ne souffrirons pas de la chaleur même si nos visages et nos jambes sont déjà presque brûlés.

 

Etape 5 : 11 juin Landunvez - Lampaul Plouarzel 18,7 km

 


Le matin scintillant annonce une magnifique étape. Nous marchons maintenant sur le front du Finistère face à Ouessant. Le terrain est doux, peu pentu et d'une grande beauté.
 

Nous traversons d'abord Argenton où nous faisons nos courses puis Porspoder. Les deux lieux sont magnifiques et nous nous jurons d'y retourner pour un séjour ultérieur. Après Porspoder, nous nous retrouvons sur une côte rocheuse et cherchons à y trouver un lieu pour pique-niquer. C'est à ce moment que nous avons la surprise de tomber sur nos deux logeurs de Tréglonou qui se promènent dans le coin. Nous mangeons donc ensemble avant de nous séparer non sans avoir fait un cliché du T-shirt de notre ancien hôte grand amateur de Pop Culture :

Photo Josette

Par le sentier des douaniers, cette étape fait 18 ou 33 km. Nous avons choisi l'option courte mais pour cela il faut rejoindre le port de Lanildut.



L'Aber Ildut se présente devant nous, il est modeste dans sa largeur mais son contournement représente quand même 15 km. En fait, j'ai téléphoné au port deux jours avant pour réserver un passage sur le petit bac permettant de traverser l'Aber. Il suffisait de savoir que ce service était quasiment offert par le port (2 €).

 

Nous prenons place dans le bac qui n'est qu'une grosse barque, nous sommes accompagnés d'un autre voyageur avec son vélo. La traversée dure cinq minutes et nous avons le temps d'observer le déchargement d'un bateau goémonier. Lanildut, malgré sa modeste taille, est le premier port goémonier d'Europe ; le goémon, riche en azote et potasse a longtemps servi comme engrais mais il est maintenant aussi utilisé dans les industries chimique, alimentaire et pharmaceutique. 
 

De l'autre côté de l'Aber Ildut, nous rencontrons un marcheur épuisé assis sur un banc qui nous a vu débarquer. En nous questionnant, il s'aperçoit qu'il a fait 15 km de trop. Le pauvre est un peu cofi mais cependant nous accompagne car il va lui aussi à Lampaul Plouarzel. 


Nous discutons beaucoup lors de ces derniers kilomètres, ces rencontres fortuites sont un des plaisirs de la randonnée. Nous rejoignons un grand appartement confortable dans le bourg équipé du Graal des marcheurs : un lave-linge et un sèche-linge.
 
 
Etape 6 : 12 juin Lampaul Plouarzel - Le Conquet 17,2 km
 

Encore une très belle étape ; le terrain devient plus rocheux et pentu mais cela nous permet d'avoir de belles perspectives, nous sommes vraiment à la Fin des Terres.


D'ailleurs, nous arrivons à la pointe du Corsen, le point le plus à l'ouest de la France continentale (0°4' plus à l'ouest que la Pointe du Raz).


Pas facile le terrain, on n'en avait plus l'habitude depuis les Côtes d'Armor où nous avions cumulé 8400 m de dénivelé en deux semaines.


Encore neuf kilomètres pour atteindre l'immense plage des Blancs Sablons pour enfin arriver au Conquet proprement dit. Heureusement, une longue passerelle nous permet de traverser l'Aber Conq sans avoir à faire un détour de plusieurs kilomètres.


Il ne reste plus qu'à faire quelques courses en repérant éventuellement une crêperie pour y manger le soir. Mais une fois arrivés dans l'appartement loué pour la nuit, nous le trouvons tellement confortable que nous décidons de manger sur place. Je retourne vite à l'épicerie acheter une soupe de poisson et une bouteille de rosé.


En plus, il y a Netflix ! Nous finissons la soirée en regardant un film de requins dans lequel la Maire de Paris se fait bouffer à la fin et que même l'armée elle avait oublié son stock d'obus dans la Seine. Plus WTF tu meurs mais avec un bon coup de rosé, ça fonctionne !
 

Etape 7 : 13 juin Le Conquet - Locmaria Plouzané 19,2 km

On est en Bretagne donc la météo se joue aux dés. Nous allons donc faire le tour de la Pointe St Mathieu, un haut lieu de randonnée. Mais y'en a un qu'a dû chercher la corde à virer le vent comme on dit chez moi.

Photo Josette

Départ sous la grosse bruine bretonne avec un vent à 45 km/h en rafales. Nous avons mis nos capes de super randonneurs mais la prise au vent nous transforme en montgolfières, les boutons pression fixant les pans finissent par lâcher, les rafales forcissant jusqu’à 70 km/h …


Pas question de s'arrêter pour un pique-nique, les treize premiers kilomètres se font d'une traite dans l'inconfort et le bruit du vent. Ça fait partie du jeu, on ne randonne pas en Bretagne sans ce type d'aléa. Cela dit, la Pointe St Mathieu c'est majestueux mais nous l'eussions préférée sous une météo plus clémente.
 

Arrivés au Fort de Bertheaume, nous bifurquons vers la plage du Trez-Hir de Plougonvelin où nous avons la chance de trouver une pizzeria qui accepte de servir à 13h30. Nous ne sommes toujours pas secs en sortant...

Vite, rejoignons notre appartement loué à prix d'or situé à quatre kilomètres de là et un kilomètre au-dessus de la plage de Trégana. Pour 40 balles de plus que le superbe logement avec terrasse du Conquet avec vue sur mer, nous avons un étage d'un pavillon humide des années 70 dans son jus avec vue sur un quartier moche et vieillot. Trop bien. Bon, il y a du chauffage et il est nécessaire, nous séchons donc bien et dormons mal car le lit est d'époque. Demain sera un autre jour...

 

 

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