dimanche 10 octobre 2010

Foulées de Montsort 2009

Enfin du court !

Les ceuzes qui ont suivi mes récits ont compris que je suis une grosse daube sur les longues distances parce qu'elles ne me permettent pas d'exprimer ma nature agressive car le manque de physique et l'absence de mental me transforment en étron diarrhéique au-delà du marathon.
C'est donc avec un plaisir certain que je me suis aligné sur les 8,5 km des Foulées de Montsort dont c'était la dixième édition.
Ce genre de distance se conçoit pour moi par une stratégie mûrement réfléchie : A fond, à fond, à fond et tu vomis à l'arrivée.

Ce vendredi soir commence par la réunion de l'équipe du club A3 Alençon pour la photo du journal Ouest France.


Placé derrière le Bin' (casquette Kikou), je glisse au gamin qui n'a qu'un tour à faire (2850m) : "Te retourne pas pendant la course, je vais me défoncer pour te poutrer !"

Je sais bien qu'il me surclasse sur cette distance du haut de ses 12 berges mais j'aime bien mettre la pression aux jeunes, ça leur apprendra à être jeunes ! 


Monsieur Chérifi, un fidèle de l'épreuve, s'élance en premier. Je commence à crier "Au tricheur !" mais les autres concurrents me tapent sur la tête et je me tais.


Les bestiaux sont lâchés sur ce circuit contrasté et tortueux comme l'esprit d'un Lutin. Ça tombe bien, ce circuit c'est moi qui l'ai tracé il y a presque dix ans.

Premier kilo en 3'40, ça c'est du Lutin ! Bien sûr, à mon âge je ne peux pas tenir un rythme pareil et je vais bientôt avoir la gerbe mais quel plaisir d'avoir mal ! Il y en a un devant qui se piétine la caisse, c'est le Bin' qui va faire son tour en 9'40 (un bon 17 de moyenne), pulvérisant le deuxième benjamin à une minute derrière. La pression, ça a du bon !

 Ça c'est du poutrage de caisse, bravo le Bin' ! 

Moi, je boucle le tour en 10'50, plus de quinze à l'heure. Ça ne va pas durer car mon année de trail m'a transformé en limace asthmatique et je n'ai plus de vitesse mais je vais essayer de m'amuser. 

Interlude : Des kikous dans la course

Derrière, quelques kikous me suivent, se gardant de me doubler de peur de recevoir un mauvais coup :

Dom61 n'est pas loin et il me voit devant mais il a peur que je le morde et il reste à distance.

 
Titi61 se fait mal comme il peut mais lui aussi reste à distance pour me faire plaisir. C'est vrai, j'aime battre les jeunes !


Riah 50 (en jaune) lui, n'est pas jeune et je devrais le respecter en le laissant passer mais il m'a déjà ridiculisé au trail du Bulot alors ça suffat comme ci !
 

Fox du désert, un petit nouveau sur Kikouroù suit tout cela à distance. Lui, ne cherche pas à me passer car il sait que je me vengerais sur son fils qui est dans ma classe. 

Retour en poutrance

Je commence à m'amuser dans ce deuxième tour, doublant quelques présomptueux inexpérimentés qui font deux fois ma taille et moitié de mon âge. Je suis Kikou number one depuis que ce petit impudent de Bin' a fini sa course. A propos du Bin', v'là que je vois son frangin, le Ambroise que j'ai aussi eu en CP. Le gars est bon mais il ne s'entraîne pas autant que son petit frère ou que son aîné Barthé.
Vengeance ! Je me fais un devoir de rattraper le Ambroise, histoire de laver l'affront que m'a fait le benjamin de la famille. A l'attaaaaque !


Le Ambroise, j'ai un contentieux avec lui. Il m'a passé devant mon public au relais de Condé en septembre 2007. Impardonnable !
Je sens la gerbe me monter, c'est bon signe : je suis au bon rythme ! Je passe Ambroise qui devient vert de voir ce vieux con le doubler, il résiste, se fait mal mais je le décolle petit à petit. Au ravito, le trou est fait et je teste mon état de poutrance avec un verre d'eau : ça ressort. Décidément, je suis au bon tempo !


Deuxième tour en 11'15, je savais bien que je ne pouvais pas tenir au-dessus de 15 à l'heure mais je vais essayer de faire moins de 34 minutes. C'est une question d'honneur.
Dernier tour un peu plus lent mais pas de coup de mou. Je suis persuadé qu'avec des fractionnés hebdomadaires et un peu moins d'entraînements avec ces gastéropodes de trailers, je pourrais battre mon record de 33 minutes sur cette épreuve.


Dans la dernière montée, je me fais passer par trois excités mais je reprends le dernier qui semble le plus vieux. J'arrive dans les barrières avec juste un petit spasme abdominal et pas de gerbe. Tiens, j'aurais pu aller plus vite ! C'est pas grave, 33'58, j'ai rempli mon contrat, on reste sur du quinze de moyenne, ça me suffit.
Le soleil se couche et c'est la remise de coupes. Bien sûr, Bin' est récompensé comme il se doit par le maire d'Alençon ravi de trouver enfin un coureur à sa taille (Lui aussi c'est un lutin, il a longtemps été maire de Livaie, un village de la forêt d'Ecouves).


Quant à nous kikous et autres Ecouviens, nous en sommes déjà à la récompense du bipède : La bière ! 

Merci à ma Josette et à normandiecourseapied pour les photos

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