jeudi 1 décembre 2011

Entre 2 "O" - 2011

Quelque part en Normandie...


Que vous apporte la course à pied ? Vaste question à laquelle je répondrai sans hésiter : un tas d'amis et des occasions d'aller voir ailleurs.

Voilà comment je me retrouve avec ma Josette et un tas de Trailers d'Ecouves ce samedi sur le bord de la Manche, ourlé de bonnes intentions : je vais courir demain un semi-marathon pas des plus faciles, je vais donc être raisonnable.

Las, Erick et Béa, nos hôtes sont des sportifs bons vivants et, le soir tombé, mon esprit s'évade quelque peu loin de ma Normandie...


Fort heureusement, ma légendaire propension à m'endormir dès 22h30 me préserve d'une absorption trop excessive de ces boissons qu'il serait un peu vulgaire de nommer bêtement "alcool".

Dodo, donc ! Là, je démarre la scie circulaire en moins de cinq minutes. Voilà pourquoi, moi et ma Josette, nous avons droit à une chambre isolée alors que les autres sont couchés comme des gueux. Ma Josette, elle, est mithridatisée, étant mariée à un moteur d'avion depuis bientôt 34 ans. Et puis son papa était menuisier alors, les vrombissements de scie à ruban, elle connaît.

Le lendemain, avec un litre de thé dans le tube pour diluer les boissons de la veille, je me retrouve avec mes amis à Caen pour le départ d'Entre 2 "O".

Nous sommes toute une bande à courir le 21 km mais ma Josette a choisi d'effectuer le 10 km réservé aux femmes avec sa Françoise :

Devinez laquelle est femme de Lutin...


Le dix kilomètre démarre quinze minutes avant le semi. Ma Josette n'est pas aux avant-postes mais elle finira 196ème sur 290, ce qui n'est pas mal du tout quand on sait que les deux copines discutent tout au long du trajet.



En attendant, je m'échauffe sur la piste du stade Hélitas et j'y fais diverses rencontres kikouresques comme Runner 14, le spécialiste des 24h au grand cœur...


 Ici, avec mon Ricounet et ma Ricounette

... ou Breizhman 14 que je retrouve dans la zone de départ.

Lequel est Lutin ?


Le Breizhman, je démarre avec dès le début. Nous tournons à un gros 13 à l'heure et je suis le gars, sachant qu'il s'agit d'un bon client qui m'a déjà poutré sur le semi d'Argentan en 2008.

Le début du parcours n'est pas d'une grande difficulté mais déjà, des petits passages de trail mettent le rythme à l'épreuve. Pour le moment, nous doublons pas mal de monde. Sur certaines parties, un bon vent souffle dru et j'adopte la stratégie du Lutin : je me mets à l'abri du Breizhman qui est taillé comme une armoire bretonne.

Dès le cinquième kilomètre, j'ai un premier coup de mou à la suite d'une montée dans un chemin. Mon camarade en profite pour me décoller d'une centaine de mètres. Damned ! Je ne me laisse pas faire et je m'accroche. 

La boucle Bretteville-Verson se passe sans trop d'anicroches mais j'ai quand même un deuxième ramollissement des jambons vers le milieu du parcours. Le Beizhman me distance à nouveau. Je raccroche derechef, étonné que je suis de le voir finalement guère plus frais que moi.

C'est dur Michel ! (photo Sylvie)

Vers le quinzième kilomètre, l'organisation nous offre une sympathique et bien raide montée sur un viaduc que je négocie encore correctement. C'est à ce moment que je perds Michel de vue.

En fait, je descends vers Caen plus vite que lui, espérant enfin laver l'affront qu'il me fit à Argentan trois ans plus tôt. Mais voilà, pour la troisième fois, je suis frappé du syndrome de la limace asthmatique et les derniers kilos se font sans carburant. 

Je ne claudique plus qu'à 12 à l'heure et mon état de flaccidité doit se voir car un concurrent me demande si je suis blessé.

Bon, je garde quand même bonne figure pour la photo.

C'est bête, le terrain est plat et je suis pareil. J'aurais pu poutrer et je me fais poutrer à nouveau par le Breizhman qui me double je ne sais quand entre le 16ème et le 19ème kilomètre. Je n'ai rien vu et je n'ai même pas entendu son ricanement de satisfaction. Enfin, je ne crois pas qu'il ait ricané mais moi, je l'aurais fait...

Je termine en 1h37 à tout juste 13 de moyenne, un temps honnête pour un parcours pas si facile. Au bout de quelques minutes, mes autres camarades arrivent les uns après les autres. J'ai mal aux pattes, je suis tonique comme une huître mais, comme je suis arrivé en premier, je passe pour un cador. C'est pas juste mais c'est Lutin !








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